Message de Patrice Talon à l’état de la Nation : Le développement intégral en chantier

Angelo DOSSOUMOU 29 décembre 2021

Une fois encore, la tradition sera respectée. Conformément à la Constitution en vigueur au Bénin, le Président Patrice Talon sera ce matin devant la représentation nationale pour délivrer son discours sur l’état de la Nation. A l’occasion, il fera le tour d’horizon des actions menées par son gouvernement au cours de l’année qui s’achève. Du cadre de vie en passant par l’énergie, la santé, la sécurité, la défense, l’agriculture pour ne citer que ces secteurs vitaux, des chiffres et statistiques seront servis à l’opinion publique nationale et internationale. S’ils sont utiles pour l’élite pour d’éventuelles comparaisons au niveau macroéconomique, le citoyen lambda n’en a que faire. En effet, à chacun son appréciation sur l’état de la Nation. De la position où l’on se trouve, elle sera, sans aucun doute, positive ou négative. Mais, ce qui est certain, tant qu’il reste à faire, rien n’est fait.
D’ailleurs, l’année 2021 aura été marquée une fois encore, par les perturbations liées à la Covid-19. A cela, il faut ajouter les changements climatiques qui ne sont pas restés sans conséquences sur les récoltes. D’où la flambée des prix des denrées alimentaires qui ont négativement impacté le quotidien des Béninois dans leur majorité. Sur le plan politique, ce ne fut non plus la grande sérénité. La présidentielle et les violences sans oublier les morts qui en ont découlé resteront pour les familles endeuillées de tristes souvenirs. Cependant, au bilan de 2021, personne n’occultera les acquis notamment sur le plan des infrastructures routières, de la stabilité énergétique et des bonnes notations obtenues pour la gouvernance macroéconomique du Bénin. Pourtant, 2021 tire lentement mais sûrement vers sa fin avec une population béninoise qui reste, surtout en ce qui concerne son mieux-être, sur sa faim.

2022 : année charnière et de défis
Dans un tel contexte, le discours que s’apprête à délivrer le président Talon ce matin devant les représentants du peuple est d’une importance capitale. Car avant tout, les populations qui seront devant leur écran, sur les réseaux sociaux ou auront leur transistor collé à l’oreille voudront spécifiquement savoir ce que l’Exécutif leur réserve en 2022. Déjà, il est clair qu’il n’y a de richesse que d’homme. Cela suppose qu’il est au centre de tout développement. Par conséquent, occulter son mieux-être pour toute autre priorité peut être fatal. En un mot, la promesse du ‘‘Hautement social’’ pour le mandat en cours et l’imminente revalorisation des salaires seront très scrutés et décryptés au cours de l’année 2022. C’est dire donc que le défi du social tel que le citoyen lambda le conçoit, c’est-à-dire des emplois à foison, de bonnes rémunérations et la possibilité de finir les fins de mois sans ronchonner reste entier.
L’autre défi et pas des moindres est celui lié à l’animation de la vie politique. A quelques jours de l’entame d’une année préélectorale, il est à avouer que le système partisan a perdu de sa superbe. De toute façon, tellement préoccupés à joindre les deux bouts avec des produits de première nécessité qui ne cessent de grimper, il ne serait pas exagéré d’affirmer que de plus en plus d’électeurs ont fini par comprendre que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Et, quand on sait qu’il faut semer abondamment en 2022 afin de pouvoir récolter ce qu’il faut en 2023, alors, il est temps que la classe politique sorte de la léthargie dans laquelle elle est plongée depuis la dernière présidentielle. En somme, 2022 s’annonce avec beaucoup de défis. Mais, pour s’assurer d’avoir fait un pas de plus dans le cœur des Béninois, il y a trois axes à savoir l’économie, le social et la politique sur lesquels la bonne action gouvernementale s’avère impérieuse. En attendant d’avoir la chance de comparer l’année qui s’achève et celle qui s’annonce, savourons déjà, depuis la tribune de l’Assemblée nationale, les aspirations de développement du Bénin en 2022 par le président Talon. Mais, espérons tout simplement que le pouvoir précède le vouloir.



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