Ministère des PME : Modeste Kérékou défend 13 milliards Fcfa pour 2022

24 novembre 2021

Le Ministre des petites et moyennes entreprises (PME) et de la promotion de l’emploi, Modeste Kérékou, était devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale ce mardi 23 novembre 2021 dans le cadre de l’étude en commission de la loi de finances, gestion 2022 qui prend en compte le budget général de l’Etat, gestion 2022. Après ses échanges avec les députés, le Ministre Modeste Kérékou a confié que le projet de budget du département ministériel dont il a la charge pour 2022 est estimé à 13 milliards 416 millions 935 mille Fcfa. Il s’agit selon lui, d’un budget qui permettra non seulement de poursuivre les actions menées jusqu’à présent dans le secteur du soutien au PME et de la promotion de l’emploi, mais d’innover. A titre illustratif parlant d’innovations, le Ministre Modeste Kérékou a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau programme d’inclusion des jeunes à l’emploi avec l’insertion de 25.000 jeunes pas instruits ou peu instruits avec au maximum le BEPC comme diplôme. D’autres projets novateurs sont également pris en compte par ledit budget comme le Programme de promotion de la production du sel dans certaines Communes côtières comme Ouidah, Grand-Popo, Comè, Sèmè-Podji, Kpomassè.

Modeste Kérékou, Ministre des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi
« Nous venons de sortir de notre séance de présentation de notre projet de budget pour la gestion 2022. Le budget du ministère en charge des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi pour l’année budgétaire 2022 s’élève à 13 milliards 416 millions 935 mille Fcfa. Avant de détailler les actions phares qui sont prévues pour le compte de l’année 2022, les honorables députés membres de la Commission budgétaire ont souhaité que nous revenions un peu sur l’utilisation des crédits qui ont été mis à disposition pour le compte de l’année 2021. Nous avons rappelé que pour 2021, le budget du département ministériel dont nous avons la charge était élevé à 13 milliards 885 millions 625 mille Fcfa hors dépenses du personnel. De ces 13 milliards, nous avons détaillé devant la Commission budgétaire que quelques 6 milliards 298 millions 839 mille Fcfa étaient exclusivement dédiés au Programme spécial d’insertion dans l’emploi (PSIE) qui est un programme présidentiel et qui vise à faciliter l’insertion d’emploi de quelques 2000 jeunes par an où l’Etat paie pour venir en appui aux petites et moyennes entreprises, les salaires et tous les accessoires des jeunes diplômés dans ces entreprises. Dans notre budget de 13 milliards 416 millions 935 mille Fcfa de cette année, la même enveloppe est reconduite pour le même programme et pour les autres activités que nous aurons à mener relativement à la promotion et au développement des petites et moyennes entreprises ainsi que pour le secteur de l’artisanat. Donc pour 2022, le PSIE est reconduit. Nous allons opérationnaliser la loi 2020-03 du 20 mars 2020 par la prise de trois décrets d’application, poursuivre les réformes dans le secteur de l’artisanat avec la fin du deuxième recensement des artisans qui est achevé et pour lequel nous attendons dans les jours à venir, les chiffres définitifs qui nous seront transmis par les services de l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) pour pouvoir enclencher la phase opérationnelle de l’organisation des élections devant conduire à la mise en place de la Chambre des métiers et de l’artisanat du Bénin. Sur le volet de l’emploi, j’ai indiqué aux honorables députés membres de la Commission budgétaire que dans un souci de rationalisation et de meilleure transparence dans les efforts que le gouvernement fournit pour la promotion de l’emploi, nous avons opérationnalisé le guichet unique de l’emploi tel que prévu dans le programme d’actions du gouvernement 2016-2021 ; ce qui nous a conduit à confier les missions et les attributions de certains anciens offices à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE). Les réformes que nous menons vont se poursuivre sans désemparer. Les opportunités d’emploi sont toujours disponibles. Je voudrais profiter de cette tribune pour inviter les jeunes à toujours se rendre disponibles pour saisir les opportunités que le gouvernement met à leur disposition. En dehors du PSIE, nous avons en 2022 un programme spécial que nous appelons le ProSel qui est un projet de valorisation de la production du sel et qui prend en compte 5 Communes côtières à savoir Ouidah, Sèmè-Podji, Kpomassè, Comè et Grand-Popo. Nous avons la mise en œuvre du Projet d’inclusion social des jeunes qui a pour vocation de faciliter l’insertion de 25.000 jeunes dans l’emploi et cette fois-ci, ce sont des jeunes peu ou pas instruits avec le BEPC comme niveau maximum contrairement au PSIE qui concerne des jeunes qui ont des qualifications professionnelles (…) Le gouvernement du président Patrice Talon ne les a pas oubliés …

-Les préoccupations des députés et les réponses du Ministre
…Vous savez, les honorables députés sont très sensibles à la question de l’emploi des jeunes. Ils ont voulu savoir pourquoi malgré tous les efforts du gouvernement, ils ont toujours le sentiment que pas grand-chose n’est fait ; une préoccupation à laquelle nous avons répondu. De notre point de vue, c’est une injustice faite à notre gouvernement. Nous avons indiqué qu’à la lumière des chiffres qu’ils connaissent si bien d’ailleurs, quand on campe sur le premier quinquennat du président Patrice Talon (2016-2021), jamais dans l’histoire de notre pays, on n’a eu autant de grands travaux. J’ai rappelé des indicateurs précis. J’ai rappelé le projet de société du candidat Patrice Talon, transformé après son élection en Programme d’actions du gouvernement qui indiquait la création de 500 mille emplois. J’ai dit aux députés que selon les enquêtes de l’INSAE, déjà en 2019-2020, à plus d’un an de la fin de ce premier quinquennat, nous avons déjà dénombré plus de 800 mille emplois créés, Nous avons le sentiment de vivre une profonde injustice et en dépit des différents efforts, ce sentiment d’injustice reste perceptible. C’est vrai que tant qu’il y a à faire rien n’est fait, mais quand on regarde de près et qu’on veut faire une étude comparée de tout ce qui a été fait par le gouvernement de 1960 à ce jour, sur une période de 5 ans, jamais autant d’opportunités n’ont été offertes. J’ai rappelé les textes de lois que les députés ont aidé à voter comme la loi sur la promotion de l’investissement, la loi sur la promotion des petites et moyennes entreprises, la loi sur le partenariat public-privé, la loi sur les procédures d’embauche et de résiliation de contrat. Ce sont autant de mesures qui offrent des opportunités d’emplois… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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