La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) ouvre la deuxième session ordinaire de l’année 2024. Elle a été lancée ce jeudi 19 septembre 2024 par le président de l’institution Edouard LOKO.
La HAAC annonce un programme alléchant pour la deuxième session de l’année. Plusieurs dossiers sont à l’ordre du jour. Il s’agit de l’étude des plaintes des reçues par la HAAC, de la reprise des auditions publiques, du prolongement des conventions des médias en règle et de l’étude des demandes de fréquence en attente… Cette session marque une étape essentielle dans la poursuite des objectifs fixés par la HAAC, visant à renforcer le cadre juridique et opérationnel de la régulation des médias au Bénin, tout en s’adaptant aux évolutions technologiques et aux nouvelles réalités du secteur. Le président de la HAAC, Edouard LOKO a convié des collègues conseillers à se mettre au travail afin que l’institution joue convenablement son rôle de régulateur. « Chers conseillers, pour que le pouvoir public ne prenne pas notre main pour attraper son serpent, chassons les serpents en amont. C’est pourquoi au cours de cette session qui s’ouvre, nous allons beaucoup travailler. Nous allons continuer à étudier les plaintes, organiser les auditions publiques, signer des conventions en attente, retirer certaines fréquences qui ont été données sans respect des règles, proroger la convention de certaines radios qui sont à terme, retirer d’autres conventions qui sont arrivées à terme parce que les promoteurs n’auraient pas respecté les cahiers de charge, nous battre pour que ce qui dû à la presse soit payé parce que depuis 7 ans, l’aide de l’Etat a été toujours votée mais nous n’avons pas vu un seul copeck. Tout cela fragilise la profession et la HAAC », a confié Edouard LOKO, président de l’institution. Tout au long de ces quatre mois, les travaux de cette session seront ponctués d’études minutieuses des dossiers, de débats constructifs et d’échanges approfondis, avec pour ambition de contribuer à un environnement médiatique plus équilibré et conforme aux principes démocratiques.
La nouvelle mandature entend redresser l’institution qui ne rayonne pas de son éclat du haut de ses 30 ans d’existence. C’est un tableau noir peint par l’ancien vice-président qui revient prendre la tête de la HAAC 10 plus tard. Il retrouve une maison avec beaucoup de couacs. « La HAAC qui est en train de fêter ses noces de perle ne nous parait pas avoir toute la vigueur, toute l’assurance que pourrait avoir une belle dame de 30 ans. A qui la faute ? Il est inimaginable qu’une maison de régulation des médias n’aie pas un site internet dynamique où le citoyen peut aller porter plainte, voir l’œuvre de régulation et où les journaux peuvent faire un dépôt légal numérique en attendant le dépôt légal physique. Une maison où il n’y a même pas de haut débit, il y a de manque d’ordinateurs. 30 ans, la HAAC n’a pas un manuel de procédures, le règlement intérieur date de 2005 avec une loi organique qui a 2 ans », a-t-il souligné.
Enfin Edouard LOKO appelle les journalistes à faire preuve de patriotisme dans l’exercice du métier. Il promet travailler pour que le journalisme ne soit pas une arme contre le pays. « Si le régulateur ne prend pas ses responsabilités, le pouvoir les prendra. Il ne suffit plus de respecter la déontologie, il faudra y ajouter du patriotisme. Aucun pouvoir public ne permettra à ce que cette arme se retourne contre le pays. Les médias ont intérêt que la HAAC les régule sinon le pouvoir public prendra ses responsabilités et prendra la main du régulateur pour attraper les serpents », a-t-il confié.
- 4 octobre 2024