Performance du système éducatif : Le gouvernement passe à la vitesse supérieure

Arnaud DOUMANHOUN 16 avril 2020

Une nouvelle réforme en faveur de l’école. Le public à la traîne sur l’échelle des performances dans le système éducatif. Un constat qui déplaît et appelle à la prise de mesures idoines pour corriger le tir. Et le gouvernement du Nouveau départ veut se donner les armes pour combattre la peste. Est-il aisé aujourd’hui pour un parent d’envoyer son enfant à l’école publique sans crainte pour la qualité de l’instruction ? La réponse est si évidente et justifie le flux des parents vers les établissements privés malgré le coût très élevé des formations. Pourtant, les enseignants dans ce secteur ne sont pas toujours aussi mieux traités que dans le public. C’est dire qu’en décidant de se pencher sur la différenciation entre les performances enregistrées dans les secteurs public et privé, le régime du nouveau départ s’attaque à un sujet d’intérêt national.
Le diagnostic révélé par le conseil des ministres du mercredi 15 avril est sans équivoque. Des analyses, on retient pour le compte du privé, un meilleur encadrement et plus d’obligation de résultats, et pour celui du public, l’absence d’un processus de recrutement formel des enseignants vacataires ou communautaires, sans un profil clairement défini pour ces agents qui manquent de suivi et ne jouissent pas d’une prise en charge sociale.
L’approche du gouvernement pour vaincre le mal, un nouveau cadre conçu s’agissant du mode de recrutement et de gestion des établissements scolaires, primaire et secondaire général, ainsi que des ressources humaines chargée de les animer. Le dispositif consiste à confier la sélection, la mise à disposition et la gestion d’une partie du personnel enseignant non agent de l’Etat, à des agences de placement. En ce qui concerne les établissements scolaires, certains d’entre eux passeront, à titre expérimental, sous la responsabilité de gestionnaires privés. Mais selon le conseil des ministres, ces établissements et leurs infrastructures demeureront la propriété de l’Etat et les frais d’inscription resteront identiques à ceux des autres établissements publics.
« Pour assurer la coordination de ce nouveau dispositif, le conseil a approuvé la création de l’Agence nationale pour les prestations aux établissements scolaires publics (ANaPES), placée sous tutelle de la présidence ».
Ainsi, après l’installation du Conseil national de l’éducation, la constitution des bases de données pour le recrutement d’enseignants de qualité, le gouvernement fait l’option du modèle privé pour ‘’l’implémentation des bonnes pratiques qui font la réputation des établissements privés bien gérés’’. Vivement que les fruits tiennent la promesse des fleurs.



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