Installation de la 9ème législature : la convivialité dans la diversité retrouvée

Une page se ferme, une autre s’ouvre. L’installation de la 9ème législature le dimanche 12 février dernier a permis à l’opinion de constater que l’Assemblée nationale a renoué avec l’ambiance conviviale qui la caractérise. Les chaleureuses accolades entre les députés de l’opposition qui effectuent leur grand retour au parlement et ceux de la mouvance présidentielle, les blagues et les tirades sont le signe le plus éloquent que les antagonismes politiques n’ont jamais pris le dessus sur la fraternité. Les tiraillements survenus à propos de l’installation de certains députés suppléants et lors de l’élection des membres du bureau ne l’ont pas emporté sur l’ambiance de paix qui a prévalu au cours des travaux. Les passes d’armes entre Nourénou Atchadé du parti d’opposition Les Démocrates et Assan Séibou du Bloc républicain affilié à la mouvance présidentielle l’ont été dans la plus grande courtoisie. Les échanges amicaux et les rires qui ont sanctionné les échanges entre Eric Houndété et Barthélémy Cossi Mellon Vidjinnangni, le doyen d’âge, à propos de la demande de suspension du parti Les Démocrates après l’élection du président du parlement sont le signe de ce que les rivalités politiques n’entament pas les relations fraternelles et amicales que les uns et les autres peuvent entretenir entre eux. La manifestation la plus éloquente de cette convivialité dans la diversité est l’accolade échangée sous les ovations nourries de l’assistance entre Viviane Orou Tama et Louis Vlavonou, les deux candidats au perchoir.
Réélu à la tête de l’institution parlementaire, Louis Vlavonou est conscient du grand changement intervenu au sein de l’Assemblée nationale. « Je prends les rênes de la neuvième législature dans un contexte assez spécial. Contexte spécial en ce que le processus électoral de janvier dernier, avec l’ouverture du jeu politique à l’ensemble de la classe politique a favorisé une décrispation de l’atmosphère et a permis que les élections renouent avec la bonne ambiance, la fraternité toujours vécue », a-t-il souligné lors de sa première prise de parole. Devant manœuvrer avec habileté et dextérité les travaux de cette législature, il fait d’ores et déjà une exhortation. « Je paraîtrai incomplet, si je faisais une impasse dans mes propos sur la mutation politique qui vient de s’opérer et qui s’est traduite par l’arrivée au sein de notre hémicycle, de nos frères de combat à qui je présente mes très sincères félicitations pour avoir mérité la confiance de notre peuple à cet instant de notre histoire. Cela implique l’inutilité de ressasser les événements post-électoraux de 2019, 2020 et 2021. Regardons ensemble vers l’avenir, la construction de notre pays. Ne regardons pas constamment dans le rétroviseur. Nous risquons de perdre le gouvernail. Regardons plutôt dans le parebrise, il est plus large et nous permet de voir plus loin ».
« Chaque individu est particulier… Chacun a le droit de se manifester avec ses différences, son originalité, mais à condition de s’harmoniser avec l’ensemble, comme dans un orchestre. Pour la forme, la matière, la sonorité, que de différences entre le lutin, le violon, le violoncelle, le piano, le hautbois, la flûte, la harpe, la trompette, les cymbales, la grosse caisse ! Mais de cette diversité naît une harmonie parfaite ». Se fondant sur ses propos du Vénérable Omraam, Louis Vlavonou souhaite qu’au cours de cette législature règne « une atmosphère de grande tolérance, de grande sérénité, de grande courtoisie et dans la plus grande différence car seule la différence enrichit ».