Lazare Sèhouéto au sujet de la révision de la Constitution : « Le vrai pays se préoccupe d’autres problèmes »

7 février 2024

Il n’est plus à présenter. Homme politique, ancien ministre, député à l’Assemblé nationale, membre du bureau politique de l’Union Progressiste le Renouveau, Lazare Sèhouéto sort de son silence. Face au sujet qui défraie actuellement la chronique, l’élu du peuple reste impassible. En se basant sur une anecdote qui date de vingt ans, il demande aux uns et aux autres de calmer le jeu.

Sur un forum politique, Lazare Sèhouéto s’est lâché. « …Le temps passe, mais les hommes se ressemblent. Ils ne gagnent pas toujours en sagesse, hélas ! Comme en 2004, t’en souviens-tu ? J’étais au gouvernement. A l’une de nos grandes réunions au Palais des Sports à Kouhounou, les camarades m’avaient interpellé sur le projet de révision de la Constitution. J’avais répondu à peu près ceci : C’est pour résoudre quels problèmes ? Quelle est la pertinence du ou des problèmes ? En quoi la non résolution (ici et maintenant) desdits problèmes compromet le bon fonctionnement du système politique ou le développement du pays ? Je me pose les mêmes questions aujourd’hui ». Ces propos pleins de profondeur renseignent à la fois sur l’exaspération et la retenue dont fait montre ce député qui refuse de se laisser emballer par cette actualité. Alors que le sujet fait le chou gras des discussions politiques en ce moment, l’ancien ministre préfère occuper son temps et son esprit à des considérations constructives. Comme pour enfoncer le clou, Lazare Sèhouéto fait une invite à ses compatriotes. « Le temps passe. Je ne sais pas si je deviens plus sage en me posant les mêmes questions. Mais une chose est certaine : l’atmosphère est suffisamment polluée et le vrai pays se préoccupe en ce moment d’autres problèmes que de révision de la constitution. Il me paraît plus sage d’en tenir compte ».
Aux frileux qui sont dans tous leurs états du fait de ce projet, le député leur recommande de ne pas se laisser emballer par une préoccupation qui n’est pas partagée par l’immense majorité des Béninois. Certes, c’est un sujet important. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en faire une question de vie ou de mort.



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