Le challenge de Djougbénou dévoilé par Dr Victor Soumon Lawin

Adrien TCHOMAKOU 19 juillet 2022

Joseph Djogbénou à trois défis prioritaires à relever, selon le Dr Victor Soumon Lawin. Il s’agit de la mise en place des cellules de base de l’UP, du positionnement des jeunes en majorité sur la liste électorale de l’UP pour le compte des législatives de janvier 2023 et la carte d’apaisement que doit jouer le président Djogbénou pour un avenir radieux du parti.

C’est une joie qui nous anime en tant que membres de l’Up de voir un des nôtres prendre la tête de notre parti. Les camarades qui se sont réunis le samedi dernier pour désigner à la suite du retrait de notre patriarche Ange Bruno Amoussou de la tête de l’Up ont porté leur dévolue sur la personne du professeur Joseph Djogbénou. Nous ne devons que dire félicitations puisque c’est un camarade de lutte et nul n’ignore son parcours, son engagement politique et personnel pour l’émancipation de la jeunesse. Donc, nous en tant que jeunes sans pour autant ajouter de l’opprobre sur le patriarche et tous ceux qui l’ont entouré pendant les 4 ans que nous avons passé ensemble, je pense que le professeur Djogbénou avec son engagement disais-je et sa vision pour l’Up et la chose politique devrait pouvoir nous mener à bon port. C’est un sentiment de joie et de fierté qui m’anime à présent. C’est dire que les années 70 sont en train de montrer de quoi ils sont capables. C’est un début mais nous l’avons déjà vu en action avec Alternative Citoyenne, avec son passage à l’Assemblée nationale et au ministère de la justice et des droits de l’homme. Joseph Djogbénou est le ministre qui a porté tout ce qui est réforme que nous sommes en train de constater aujourd’hui. Je crois qu’il est à la hauteur de la tâche à lui confiée à l’UP, tant au niveau de l’intellect, au niveau de son maniement de la chose politique et également de son parcours. Nous ne pouvons donc qu’être fiers de voir ce camarade à la tête de notre parti.
Pour ce qui concerne l’incarnation de la cohésion, je crois que ce n’est pas sa personne mais ceci appel tout un chacun de nous puisque dans un groupe, il faut un leader, il faut avoir quelqu’un qui draine le monde. Tout le monde ne peut pas drainer du monde. Donc nous avons besoin de s’extérioriser bien évidemment. Nous avons également besoin de nous concerter, nous avons besoin de dialogue, nous avons besoin de se dire que tant dans nos circonscriptions électorales, dans nos départements, dans nos communes, dans nos arrondissements, dans nos villages, nous avons le devoir de la discipline. La discipline qui voudrait qu’on respecte le chef, qu’on respecte le premier responsable et ce responsable également bien entendu doit pouvoir écouter ses camarades. Le camarade Djogbénou doit pouvoir nous écouter et nous avons l’obligation, le devoir de respecter les décisions puisqu’ici, il ne s’agit pas d’une personne qui dirige le parti politique mais plutôt d’une direction exécutive nationale qui est une émanation du bureau politique. Alors, vous comprenez que c’est l’organe exécutoire des décisions du bureau politique. Ce n’est pas la personne de Djogbénou qui importe mais plutôt, des décisions qui doivent sortir du bureau politique nationale qui sont mise en œuvre par le parti politique au travers de la direction exécutive nationale, les coordinations départementales, les coordinations communales et puis l’insertion ainsi de suite. C’est dire que la cohésion doit pouvoir rester puisque dans le parti, ce n’est pas l’attachement à une personne qui doit faire évoluer le parti mais plutôt tout ce qui est conscience, tout ce qui est engagement, tout ce qui respect aussi ou de la décision du bureau politique.
Parlant des attentes, je pense en tant que militant de l’Union Progressiste membre de la coordination départementale des Collines aujourd’hui, c’est la mise en place des cellules de base qui est notre première attente. Le peuple béninois attend tellement la mise en œuvre de cette réforme ; pour que l’on puisse la tester. Lorsque vous prenez le règlement intérieur et les statuts de l’UP, il est dit qu’on doit mettre en place au niveau des quartiers de villes, des villages, les cellules de base. De ces cellules de base doivent émaner les membres de l’Assemblée générale au niveau des arrondissements pour former le bureau des sous-sections (au niveau communal). De ses sous-sections, nous avons les membres de l’Assemblée générale qui vont constituer les sections (au niveau départemental).
Nous avons voulu qu’en tant que premier chantier, la mise en place des cellules de base de l’UP soit une réalité sous Djogbénou. Ça avait commencé et tout le monde était content quand une décision de la direction exécutoire de l’UP était venue sursoir à tout. Donc, nous voudrions que le professeur Djogbénou puisse mettre en œuvre cette première activité. La deuxième activité, c’est par rapport aux élections législatives qui viennent. Il faut que Djogbénou soit très lucide sur le choix des candidats. Nous serions très heureux, en tant que militants, en tant que jeunes de l’Up de voir au niveau de cette liste, que la majorité des candidats soit des jeunes qui ont cru aux nouveaux départs. Qu’il vous souvienne en 2015, combien sont ceux qui avait cru à l’arrivée du candidat Talon. Des jeunes se sont mobilisés, en son temps, les jeunes se sont donnés corps et armes contre vent et marrée de certains hommes politiques qui aujourd’hui, avouons-le, ont accompagné le chef de l’Etat. C’est le moment de texter cette jeunesse pour voir si elle est capable de mener une politique saine, de préserver et de défendre les intérêts de la population. Nous avons besoin d’avoir des nouvelles figures au niveau de l’échiquier politique nationale. C’est un challenge pour notre président Joseph Djogbénou de jouer son atout afin que la liste pour les législatives soit à 60 à 70% de jeunes candidats de l’UP. Comme ça, nous aurons donné un nouveau sens à la politique au Bénin. Nous aurons donné une leçon à ceux qui n’avaient pas cru au départ pour qu’ils sachent qu’avec l’engagement, on peut y arriver. Voilà l’exemple des jeunes qui ont cru, voilà l’exemple des jeunes qui sont au-devant de la scène. En troisième position, joseph Djogbénou doit apaiser l’esprit des uns et des autres. Puisque oui, on dit souvent qu’il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Car, tout le monde ne peut pas être président à la fois, tout le monde ne peut n’ont plus être candidat au même moment, tout le monde ne peut pas être député à la fois. Il y a plusieurs postes et il y a beaucoup à faire au niveau de l’Union progressiste. Et les uns et les autres sont appelés à occuper les postes que le parti voudra leur confié.
Propos recueillis par Adrien TCHOMAKOU



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