Législatives du 8 janvier 2023 : Le mariage de raison de Koutché avec les Démocrates

Moïse DOSSOUMOU 6 janvier 2023

A moins de 48h de la fin de la campagne électorale comptant pour les législatives du dimanche 8 janvier prochain, le parti les Démocrates met les bouchées doubles pour convaincre l’électorat. Hier à l’hôtel Azalaï de Cotonou, une délégation de la coordination de campagne a échangé avec les professionnels des médias. Le plat de résistance de cette rencontre a été servi en ligne par Komi Koutché, ex ministre d’Etat chargé des finances.
« C’est la première élection inclusive de la rupture », clame tout de go Komi Koutché qui attribue ce mérite à Patrice Talon. « Si pour une fois, il laisse le jeu se faire, il faut le féliciter et souhaiter qu’il aille jusqu’au bout », a-t-il poursuivi. Pour lui, outre le chef de l’Etat, la participation du parti Les Démocrates, parti d’opposition à ce scrutin est également le fruit de la ténacité et de la résilience de ses responsables qui n’ont pas baissé les bras dans ce combat. Il souhaite par conséquent que ces élections se déroulent sans violence afin qu’elles soient le symbole de la renaissance positive du Bénin.
Pour lui, ce scrutin va consacrer le retour de l’opposition au parlement à une forte majorité. « Ce sera le Bénin qui gagne et non un camp contre un autre », a-t-il martelé. La tendance des peuples étant d’équilibrer les pouvoirs, il n’a aucun doute sur le fait que les Démocrates sortiront vainqueurs de ces élections. Ceci est dans l’ordre normal des choses car il permettra au régime en place de discuter avec « les vrais représentants du peuple » comme c’est le cas dans d’autres pays. Donnant l’exemple des Etas-Unis où il se trouve, il soutient que les élections de mi-mandat de novembre 2022 ont fait perdre le congrès à Joe Biden. Idem pour Emmanuel Macron qui a perdu sa majorité à l’Assemblée. Macky Sall quant à lui s’en est sorti in extremis pour le contrôle du perchoir.
Pour Komi Koutché, le fait que les députés de l’opposition soient majoritaires au parlement ne constitue en rien un blocage pour le gouvernement. Il en veut pour preuve son expérience de 2011 à 2016 où l’opposition d’alors accompagnait le gouvernement dans les projets de développement. Enfin, pour rester dans l’actualité brûlante, il considère que l’implication de Boni Yayi dans la campagne électorale n’est pas un problème. « Demain, quand il ne sera plus au pouvoir, personne ne pourra empêcher Patrice Talon de soutenir les siens s’il le veut ». A titre d’illustration, il remet encore l’exemple américain sur le tapis où les élections de mi-mandat de novembre ont mis en opposition Barack Obama et Donald Trump.
Quant à Saliou AKADIRI, directeur de campagne du parti les Démocrates, il remercie le principal orateur pour son engagement dans ces élections malgré la distance qui le sépare du pays. A l’adresse des Béninois, il espère qu’ils feront le geste utile dans les urnes afin que la 9ème législature soit « un parlement représentatif du peuple souverain ».



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