Entretien avec l’honorable Cécile Ahoumènou Hounkpatin : « Nous comptons jouer notre partition pour le développement de notre pays… »

C’est parti pour trois mois de travaux à l’Assemblée nationale dans le cadre de la première session ordinaire de l’institution pour le compte de l’année 2023. En effet, le jeudi 13 avril dernier, le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou a procédé à l’ouverture solennelle de ladite session. Il s’en est suivi son investiture. Tous ces évènements n’ont pas laissé indifférente la députée Cécile S. Ahoumènou Hounkpatin, élue dans la 19ème circonscription électorale sur la liste UP le Renouveau. Dans une interview accordée à votre journal, elle s’est prononcée sur l’actualité au Parlement.

La première session ordinaire de l’Assemblée nationale pour le compte de l’année 2023 vient de s’ouvrir à la faveur d’une cérémonie solennelle couplée avec celle de l’investiture du président Louis Gbèhounou Vlavonou. Comment avez-vous vécu ce double évènement ?
Avant tout propos, je voudrais d’abord rendre grâce au Seigneur tout puissant qui nous a permis d’assister à ce double évènement. Nous avons eu droit à une cérémonie d’investiture simple, mais empreinte d’une grande solennité. L’ouverture de la session ordinaire, une exigence de la Constitution était aussi un moment exceptionnel pour des députés comme moi qui sommes à notre première expérience de parlementaires. Pour revenir à votre préoccupation, je dirai que j’ai vécu ce double événement avec un grand enthousiasme. Je crois que c’est un privilège de faire partie des 109 députés qui ont vécu cet évènement qui constitue un tournant majeur dans l’histoire du Parlement de notre pays. Il y avait à nos côtés, des délégations parlementaires du Ghana et du Niger ; ce qui est une manifestation de la bonne santé de notre diplomatie parlementaire au Bénin. C’est le lieu pour moi de réitérer mes chaleureuses admirations au Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou sans oublier mes chers collègues députés. Mes pensées vont également à l’endroit des populations béninoises dont nous sommes les mandataires à la représentation nationale.

Comment comptez-vous mener votre mandat de députée ?
Je place ce mandat sous le signe de la protection divine. Je ne ménagerai aucun effort pour représenter dignement mes mandants dans le strict respect du cadre défini aussi bien par notre Constitution que par le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La reddition des comptes aux populations sera mon cheval de bataille parce qu’il est important que les populations aient assez fréquemment le feedback des actions que nous députés menons à leur profit. Je suis membre du groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau présidée par l’honorable Bonaventure Aké Natondé et je suis certaine qu’ensemble avec les autres collègues membres de ce groupe parlementaire, nous trouverons chaque fois les voies et moyens pour une participation enrichissante aux activités parlementaires.

A peine élue, vous avez commencé à défendre les intérêts des populations de la 19ème Circonscription électorale en général et particulièrement celles d’Adjarra. Tout récemment, vous avez porté quelques doléances de ces populations par rapport à la route ceinture d’Adjarra. Parlez-nous un peu de cette démarche.
Oui, c’est bien perçu. Cette démarche est la réponse à des doléances des populations que nous avons rencontrées pendant la campagne électorale pour les dernières législatives. Les populations nous ont exprimé leur souhait de voir quelques réaménagements sur le chantier de construction de la route ceinture d’Adjarra. Il s’agit notamment du prolongement de la voie vers l’embarcadère-débarcadère de Mèdédjonou au niveau du poste des douanes et l’ouverture de quelques intersections sur la route pour faciliter l’accès à certains quartiers. Une fois élue, nous n’avons pas hésité à aller porter leurs doléances vers les autorités compétentes. C’est ainsi que le 4 mars 2023, nous avions effectué une première descente sur le chantier en compagnie du Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji. Une semaine plus tard et plus précisément le vendredi 10 mars 2023, sur instruction du Chef de l’État, le Président Patrice Talon, c’était avec le Ministre des infrastructures et des transports, Hervé Hèhomey que la visite du chantier a eu lieu. Cette fois , nous avions eu à nos côtés presque tous les députés de la 19ème Circonscription électorale, le Préfet de l’Ouémé, les Maires de Porto-Novo et d’Adjarra ainsi que plusieurs cadres natifs d’Adjarra. A l’issue de cette visite, le Ministre Hervé Hèhomey nous a pris en compte les doléances cibles ; nous suivons les travaux de près. Sur ce projet, je tiens à remercier le Chef de l’Etat, le président Patrice Talon, qui y attache un grand prix. Je n’oublie pas ceux qui ont œuvré pour la concrétisation du projet comme le Président Adrien Houngbédji et tous les autres cadres d’Adjarra impliqués. Il s’agit d’un joyau qui boostera le développement socioéconomique de la Commune d’Adjarra.

Il y a quelques jours, vous avez été élue présidente de la Commission « plaidoyer, sensibilisation et renforcement des capacités » du Caucus des femmes parlementaires du Bénin. Que peut-on attendre de cette commission ?
C’était le jeudi 6 avril 2023 à l’issue d’un séminaire de renforcement des capacités des députées, organisé par le bureau de l’Assemblée nationale à travers l’Institut parlementaire du Bénin (IPaB) avec l’appui financier de Wrop-Bénin et de l’Institut International Républicain (IRI). Comme j’ai eu à le dire, le Caucus des femmes parlementaires du Bénin se veut un creuset qui va permettre aux élues parlementaires béninoises d’agir ensemble et en solidarité en faveur des femmes, de l’égalité des sexes et de la prise en compte du genre par le travail parlementaire. Pendant deux jours de travaux aux Résidences Céline hôtel à Kétou, les 5 et 6 avril 2023, nous avions été entretenues sur des thématiques qui nous ont permis de mieux comprendre l’importance de ce caucus. Effectivement, j’ai été élue présidente de la Commission plaidoyer, sensibilisation et renforcement des capacités de cette association et pour répondre à votre question, je puis vous dire qu’aucun travail ne se fera de façon isolée. C’est un travail d’équipe et nous comptons le mener avec abnégation aux côtés des autres collègues et de notre Présidente l’Honorable Djamilatou Sabi Mouhamed. Certes ! Il s’agit d’une grande responsabilité pour chacun des membres de ce caucus, mais nous y arriverons.

Un mot sur les réformes entreprises par le gouvernement au bénéfice de la gent féminine.
Les réformes entreprises par le gouvernement du Président Patrice Talon en faveur des femmes sont nombreuses. Il faut saluer cette volonté politique du président Patrice Talon qui permet de faire bouger les lignes. Aujourd’hui, on parle de 29 femmes parlementaires contre moins d’une dizaine sous chacune des législatures précédentes. Cela n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas eu la révision de la Constitution avec l’inscription dans ses dispositions d’une discrimination positive en faveur de la gent féminine. Nous avons aujourd’hui l’Institut national de la femme qui mène autrement et efficacement la lutte contre les violences faites aux femmes et pour la protection des femmes. Voilà autant d’actions qui rassurent que nous sommes sur la bonne voie.

Votre mot de la fin
Je voudrais passer par ce canal pour inviter les populations béninoises en général et celles de la 19ème Circonscription électorale en particulier à nous faire confiance, nous qui sommes leurs représentants au Parlement. Nous sommes là pour elles et nous comptons jouer notre partition non seulement pour le développement de notre pays, mais aussi pour le bien-être social. Cela passe par un soutien aux actions du gouvernement dont les preuves sont palpables sur le terrain.
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN