Prd, Udbn et Moele-Bénin : Talon n’a pas fait du sentimentalisme

Angelo DOSSOUMOU 26 mai 2021

Entre les lignes, il sait lire le comportement des acteurs politiques béninois. Sans même des chiffres sortis des urnes, il sait ce que pèse chacun d’eux. Mieux qu’un averti des jeux et simagrées des personnalités et de leur parti pour avoir les faveurs du chef afin d’être invités à la table du Conseil des ministres, Patrice Talon ne s’est pas laissé émouvoir dans la composition de la première équipe gouvernementale de son second mandat. Si la présence de l’Union progressiste (Up) et du Bloc républicain (Br) ne souffrait de l’ombre d’aucun doute, particulièrement, ce sont les entrées des militants des partis Prd, Udbn et Moele-Bénin qui focalisaient l’attention. Mais pour une attente, il y a plus de déceptions que de sourires. Car, Talon comme à ses habitudes a encore fait du Talon. A part Raphaël Akotègnon sorti des entrailles du Prd, il a renvoyé l’Udbn et Moele-Bénin à leurs chères études. Sans doute, en termes de compétences ou de cadres proposés à l’interne pour faire partie du gouvernement et d’influence politique sur le terrain, l’Udbn et Moele-Bénin ont encore tout à prouver au chef de la majorité présidentielle.
Du moins, s’il leur a préféré ses fidèles collaborateurs, cela veut tout simplement signifier qu’il n’a pas trouvé mieux et qu’en plus, à l’expérience et au sérieux de ses ministres, il ne veut pas céder au sentimentalisme. Tant mieux. Car, changer pour changer, a souvent montré ses limites. Ainsi donc, pour un mandat où les tergiversations n’auront pas droit de cité et la célérité à donner satisfaction aux populations attendue, quoi de mieux que de faire confiance à une équipe qui a déjà fait ses preuves ? Ce qui est certain, le décryptage du premier gouvernement de Talon 2 laisse voir que sur sa ligne de conduite, il n’a pas varié. En clair, plus que jamais seul maître à bord, il envoie comme message à ses soutiens que toujours avec lui, la compétence primera sur la politique. Enfin, au-delà d’un règne, c’est un idéal à pérenniser et, pour un Bénin debout, Talon fait bien d’insister là-dessus.



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