Sécurité des acteurs politiques au Bénin : Les nerfs s’échauffent, l’indispensable quête de la paix

15 février 2024

Réponse du berger à la bergère. Le gouvernement a réagi à l’accusation de l’opposition d’un prétendu projet d’assassinat des responsables du parti ‘‘Les Démocrates’’. Et c’est parti pour une autre série d’invectives entre les deux protagonistes. C’est ainsi que les nerfs s’échauffent et il faut décrisper. La paix en vaut la peine ! La sortie du porte-parole du gouvernement en dit long. Wilfried Léandre Houngbédji dans sa réponse à l’opposition en a ajouté une couche. A tort ou à raison ? Là, n’est pas une préoccupation. Le sujet querellé est plutôt d’importance capitale dans un pays où les droits de l’homme sont un acquis. Il s’agit en effet de la sécurité des acteurs politiques qui pose le problème de la libre circulation des personnes et des biens et de la libre expression. Dans la perspective de la jouissance de ses droits, il est normal qu’un individu se sentant menacé sur sa sécurité, tire la sonnette d’alerte. Rien d’anormal dans la démarche du parti ‘‘Les Démocrates’’ qui a décidé d’attirer l’attention de l’opinion publique sur de supposés projets d’assassinats de responsables du parti. Cependant, le parti ne doit pas verser dans des déclarations aussi graves sans en fournir les preuves et se porter vers les juridictions de droit. Car, une telle attitude est de nature à créer une atmosphère délétère dans le pays.
De l’autre côté, l’Etat a le devoir régalien d’assurer la sécurité de tous les citoyens. S’il y en a même un seul qui se plaint d’une certaine menace, il ne doit pas être pris à la légère. La vie de la personne humaine est sacrée. D’où, la nécessité de ne pas banaliser l’alerte et d’ouvrir une enquête afin de rassurer les plaignants. C’est vrai que ce sont les opposants qui en parlent et il peut y avoir une manipulation à des fins électoralistes. Cependant, il serait de l’intérêt de la nation que le gouvernement priorise la paix. Il faut décrisper l’ambiance ! Le contexte s’y prête puisque c’est la dernière ligne droite avant les joutes électorales de 2026. Chacun est à la recherche du dividende électoral, d’accord. Mais, cela n’empêche pas qu’il y ait une prise de conscience autour du contrat social. En somme, Mouvance et opposition doivent fumer le calumet de la paix afin d’éviter le pire. La question de la sécurité des acteurs politiques est primordiale pour éviter des situations non contrôlables. Ce qui est certain, la paix ne doit pas être une option mais une nécessité pour le développement du pays.
Ange M’poli M’TOAMA



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