Présidence de l’Union progressiste : Les prétentions avant le choix final

Moïse DOSSOUMOU 18 juillet 2022

Depuis samedi dernier, Joseph Djogbénou est redevenu un acteur politique de premier plan. Alors que rien ne présageait d’un changement de leader au sein de l’Union progressiste, il est venu un peu par surprise occuper une position qui ne lui était pas forcément destinée. En retrait de la vie politique ces quatre dernières années, Joseph Djogbénou ne pouvait pas prétendre aussi vite à la présidence de l’Union progressiste. Pourtant, c’est ce qui est.
Il laisse ainsi sur les carreaux de sérieux prétendants au titre. Orden Alladatin arrivé sur la scène politique avec lui pouvait valablement nourrir des ambitions si tant est que le mot d’ordre est de laisser les jeunes faire leurs preuves. Défenseur infatigable du gouvernement et du parti à l’Assemblée nationale et dans les médias, Orden Alladatin a offert sa poitrine à plusieurs reprises. Pour tous ses services rendus avec zèle, empressement et à visage découvert, il était en droit d’aspirer à plus de visibilité et d’endosser davantage de responsabilités. Mais il faut croire qu’il n’a pas l’aura, en tout cas pour le moment, d’occuper une fonction aussi élevée dans son parti.
Au même titre que lui, Lazare Sèhouéto apparu sur la scène politique très jeune est aujourd’hui pétri d’expériences. Disciple de Bruno Amoussou, il a eu le temps d’apprendre, d’encaisser et même de donner des coups. De plus en plus discret mais toujours disponible pour le parti, il pouvait légitimement aspirer à le diriger. Soit, il n’avait pas cette ambition, soit son profil n’a pas retenu l’attention.
De même, Aké Natondé, leader politique dans la région Agonlin et Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, avaient la carrure pour succéder à Bruno Amoussou. Mais, la jeunesse et la carrure de Joseph Djogbénou ont beaucoup pesé dans la balance. La balle est à présent dans son camp pour rassurer et apaiser les frustrations.



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