Projet asphaltage : Djougou laissée pour compte

Naguib ALAGBE 27 juillet 2018

Tout se met en place. Dernier acte, signature de contrats mardi dernier, avec six entreprises adjudicataires en vue du démarrage des travaux. C’est dire que désormais, le projet entre dans sa phase active. Et pour cette première phase, neuf communes, au total, sont prévues pour être impactées. Il s’agit de Porto-Novo, de Sèmè Kpodji, de Lokossa, de Bohicon, d’Abomey, d’Abomey-Calavi, de Natitingou et de Parakou. Neuf communes et pas Djougou. Simplement, une curiosité pour qui sait l’ampleur de cette commune. C’est, faut-il le rappeler, la troisième la plus peuplée, après Cotonou et Abomey-Calavi, au terme du dernier recensement général de la population et de l’habitat. C’est également l’une des plus grandes. A titre d’exemple, Bariénou, l’un des douze arrondissements qu’elle compte, est plus vaste que tout le département de l’Atlantique.
On en est, dès lors, à se demander sur quelle base a-t-on pu en choisir neuf, sans que Djougou ait été pris en compte ? Plus grave, pas une seule ville du département de la Donga n’est, à ce jour, prévue pour être impacter par ce projet oh combien ambitieux de la rupture. Dans le rang des populations, c’est l’incompréhension. Convaincus qu’ils sont en train de vivre une injustice qui ne dit pas son nom. De toute évidence, Djougou tout au moins, méritait objectivement d’être retenue et ce, quels que soient les critères de choix. Et dès lors qu’on en convient, on devrait plutôt y remédier pendant qu’il est encore temps. D’ailleurs, sur la deuxième phase, les populations ont déjà les yeux rivés. Elles, qui revendiquent leur appartenance et leur soutien à la rupture pour être le fief de l’un de ses plus grands acteurs. Il ne reste plus qu’au ministre du Cadre de vie de prendre la bonne décision afin que l’injustice soit réparée. Les populations, quant à elles, croisent les doigts.



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