Projet de budget général de l'Etat, 2021 : Les Ministres Mathys, Assouman et Tonato devant la Commission budgétaire

Karim O. ANONRIN 13 novembre 2020

Le Ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, sa collègue en charge du commerce et de l’industrie, Shadiya Alimatou Assouman et le Ministre du cadre de vie et du développement durable, José Tonato étaient passés tour-à-tour ce jeudi 12 novembre 2020 devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale pour défendre le projet de chacun de leur département ministériel au titre de l’année 2021. Si la Ministre Adidjatou Mathys a défendu un projet de 7.227.793.000 Fcfa, la Ministre du commerce et de l’industrie, Shadiya Alimatou Assouman a présenté aux députés, un projet qui a connu une légère augmentation et qui tourne autour de 3,3 milliards Fcfa pour les dépenses du personnel et hors dépenses du personnel, cela tourne autour de 2,1 milliards Fcfa. Quant au Ministre du cadre de vie et du développement durable, José Tonato il a présenté à la représentation nationale, un projet de 100.702.535.000 Fcfa dont 6.341.468.000 Fcfa soit 6,3% pour les dépenses ordinaires et 94.361.067.000 Fcfa soit 93,7% pour les dépenses en capital. Après leur audition devant la Commission budgétaire, chacun de ses trois membres du gouvernement a levé un coin de voile sur les activités à mener au cours de l’année 2021 avec cette dotation budgétaire.

Les déclarations des Ministres Adidjatou Mathys, Shadiya Alimatou Assouman et José Tonato

Adidjatou Mathys, Ministre du travail et de la fonction publique

« …Je viens de passer devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale pour présenter ce que nous avons pu faire avec les crédits mis à notre disposition au titre de l’année 2020 et ce que nous comptons faire avec les crédits ouverts au titre de l’année 2021. Donc, pour l’année 2021, il a été alloué au ministère du travail et de la fonction publique, des crédits estimés à 7.227.793.000 Fcfa contre 6.729 053.770 Fcfa en 2020 soit une augmentation d’environ 7,21%. Comme vous le savez, le ministère du travail et de la fonction publique est engagé dans la modernisation de l’administration. Nous comptons donc poursuivre les actions engagées au cours de l’année 2021 à savoir la dématérialisation des processus au niveau du ministère. Aujourd’hui, la prise des actes est automatique. Nous avons mis en place une plateforme qui permet d’éditer automatiquement les actes administratifs de ceux qui ont droit à des avancements à la grande satisfaction des agents de l’Etat, la numérisation et la mise en ligne des actes des agents de l’Etat. C’est une première dans notre pays pour les agents qui, où ils se trouvent, peuvent télécharger et imprimer les actes parus selon leurs profils. Nous avons engagé une grande réforme des agents admis à la retraite et qui étaient soumis à d’énormes tracasseries pour bénéficier de leurs pensions de retraite. A la suite des réformes que nous avons engagées, le Conseil des Ministres a décidé au niveau du ministère du travail et de la fonction publique et au niveau du ministère des finances et de l’économie, de payer automatiquement les pensions aux agents admis à la retraite pour compter de l’année d’échéance de leur admission à la retraite. Au cours de l’année 2021, nous allons perfectionner ce mécanisme. Au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), il y a beaucoup de réformes qui ont été engagées. Aujourd’hui à la Cnss, tous les paiements de pension sont à vue. Aussi, les actions sont-elles mises en œuvre pour permettre de réduire considérablement le délai de remise des carnets de pension aux retraités. Par ailleurs, nous allons poursuivre la réhabilitation des directions départementales de travail et de la fonction publique (…). Pour le gouvernement, à travers le Programme d’actions du gouvernement (PAG), le Bénin doit devenir un pays totalement moderne et le ministère de la fonction publique entend jouer sa partition. Les difficultés ne manquent pas surtout au niveau des agents et du personnel parce qu’il y a un peu de réticence aux réformes, mais nous sommes arrivés à les convaincre. Ils savent désormais que les réformes, c’est le passage obligé pour la modernisation de l’administration… ».

Ministre du commerce et de l’industrie, Shadiya Alimatou Assouman

« …Nous avons défendu un projet de budget sensiblement égal à celui de l’année 2020 avec une légère augmentation autour de 3,3 milliards Fcfa pour les dépenses du personnel et hors dépenses du personnel, cela tourne autour de 2,1 milliards Fcfa. Vous savez que désormais nous avons des projets pluriannuels ; pour vous dire que les activités se mènent d’une année à une année. On aura à accompagner pour la réalisation des infrastructures marchandes, la formalisation de bon nombre de nos commerçants pour animer ces infrastructures marchandes. On aura également à accompagner la création des usines et l’amélioration de la qualité des produits qui sortent de nos usines (…). Les députés avaient des préoccupations et ils ont également apporté de bonnes idées. Nous avons beaucoup parlé du consommer local (…). Ils ont également eu des inquiétudes par rapport aux usines qui ne fonctionnent plus. Sans langue de bois, nous les avons rassurés sur les investisseurs que nous recherchons et sur la qualité des contrats avec ces investisseurs pour les accompagner dans la réhabilitation et la mise en service de ces usines… ».

José Tonato, Ministre du cadre de vie et du développement durable

« ...Le budget que nous sommes venus plaider pour 2021 est estimé à un peu plus de 100 milliards Fcfa. Il faut dire que le budget 2020 était un peu de 80 milliards Fcfa. Nous avons un accroissement de l’ordre de 16% pour travailler sur les quatre programmes techniques que nous avons à savoir le programme environnement et climat, le programme eau, forêt et chasse, le programme villes et territoires durables et le programme habitat. Nous avons un programme qui est un programme de soutien qui sert à faire fonctionner les services du ministère. Sur les 100 milliards Fcfa, nous avons des dépenses en capital qui représente plus de 90% et 6% de dépenses ordinaires pour le fonctionnement. Globalement, c’est un projet qui va nous permettre de boucler et de bien finir les grands chantiers du Programme d’actions du gouvernement (PAG) sur le front de la protection côtière, sur le front du développement urbain, le projet asphaltage, l’assainissement, la gestion des déchets et la construction d’un certain nombre d’infrastructures comme les marchés, la cité administrative, la cité ministérielle et autres. Nous sommes dans l’objectif de bien finir l’année 2021 avec l’ensemble des programmes d’actions du gouvernement pour le secteur du cadre de vie. Nous sommes aujourd’hui à 67% de réalisation sur les quatre ans y compris ce qui n’y était pas prévus (…). Par rapport au nouveau siège de l’Assemblée nationale, nous étions ici devant les députés il y a deux jours pour annoncer le lancement officiel dont l’appel d’offre vient d’être aussi lancé. Les travaux vont démarrer dans le premier trimestre de l’année 2021 pour une durée de 30 mois pour un coût global de 25 milliards FCFA afin que l’Assemblée nationale dispose d’un siège digne de ce nom. Les autres préoccupations des députés, c’est d’être informés sur la façon dont les programmes sont conduits, sur le contenu des programmes, sur les villes concernées et surtout sur la suite (…). Ils ne souhaitent pas que la dynamique s’arrête. Il faut que ce qui se passe dans certaines villes puisse s’étendre à d’autres. Les députés ont également souhaité être davantage informés sur les programmes qui sont en cours et, c’est légitime qu’on puisse leur donner de temps en temps l’information qu’il faut pour pouvoir porter la parole… ».
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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