Projet de budget général de l’Etat, gestion 2023 : José Tonato et Gaston Dossouhoui devant la Commission budgétaire

18 novembre 2022

Le Ministre du cadre de vie et du développement durable, José Tonato a défendu le budget de son département ministériel pour l’année 2023 ce jeudi 17 novembre 2022 devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale présidée par le député Gérard Gbénonchi. Il s’agit d’un projet de budget d’un montant d’environ 219 milliards Fcfa. En hausse de 28,90% par rapport à 2022, ce projet de budget dépasse toutes les autres prévisions budgétaires des exercices antérieurs et traduit l’ambition et la volonté du gouvernement de consacrer autant d’efforts pour améliorer le cadre de vie des populations. C’est du moins ce qui ressort du document présenté par le Ministre José Tonato aux députés. En termes d’actions à mener avec ce budget, il est écrit que 2023 sera marquée par la poursuite et la consolidation des réformes et des projets structurants tels que la réhabilitation et l’aménagement des voiries dans certaines villes du Bénin : « asphaltage » phase B ; l’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires ; la construction des équipements marchands ; la gestion intégrée des déchets, boues de vidange et eaux usées dans les grandes villes du Bénin ; le renforcement de la mobilité urbaine dans le Grand-Nokoué ; la protection effective de la zone côtière du Bénin à l’Ouest (Hillacondji-Grand-Popo) ; l’aménagement et la réhabilitation des lacs Ahémé et Nokoué et de la lagune de Porto-Novo ; la construction des bâtiments administratifs et des infrastructures sociocommunautaires (Cité administrative d’Abomey-Calavi, Cité ministérielle de Cotonou, 11 Cités administratives départementales, Sièges des institutions …) ; le programme des 20.000 logements ; le Programme national de conservation de la biodiversité et de gestion durable des forêts, aires protégées et terres ; le Projet forêts classées du Bénin, …etc. Il est aussi prévu que la poursuite et la consolidation des réformes engagées depuis 2016 permettront de mettre effectivement en œuvre les priorités majeures du secteur à partir de 2023, notamment le financement effectif des initiatives environnementales et climatiques, suite à l’accréditation du FNEC au Fonds vert pour le climat (FVC) et au Fonds d’adaptation (FA), l’organisation de l’Assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMO) en matière de construction des édifices publics, la réforme du secteur de l’assainissement au Bénin, l’opérationnalisation du Système d’informations statistiques pour répondre efficacement aux besoins d’indicateurs dont ceux liés aux ODD.
Le renforcement de la résilience du Bénin aux changements climatiques occupe une place de choix dans la politique du gouvernement. Ainsi, le MCVDD renforcera en 2023 les interventions initiées dans ce domaine en exécutant de concert avec les partenaires au développement, des projets d’envergure susceptibles de réduire les risques d’inondations dans les villes grâce à la mise en place des infrastructures résilientes et d’accroitre les capacités de résilience des communautés béninoises. Quatre (04) programmes métiers et un (01) programme soutien permettent au MCVDD de mener ses dix (17) actions et cent-vingt-huit (128) activités budgétaires qui visent en 2023 à « améliorer substantiellement le cadre de vie des béninois et à préserver l’environnement, de plus en plus fragilisé par les changements climatiques, la désertification et les pollutions de toutes sortes, en vue de contribuer durablement à la croissance économique, à la création de richesses et à la réduction de la pauvreté ».

Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche : 99 milliards Fcfa

Le projet de budget du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche s’élève à 99.758.217.610 Fcfa contre 87.895.920.000 Fcfa pour l’année 2022 soit une augmentation de 13,50 %. Il s’agit d’un projet de budget qui prend en compte 4 programmes sectoriels à savoir le programme Pilotage soutien aux services du ministère, le programme agriculture, le programme élevage et le programme pêche et agriculture. Les orientations majeures du budget 2023 du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sont : l’amélioration de la productivité et de la compétitivité, la facilitation de l’accès aux intrants agricoles, aux marchés régionaux, internationaux et au financement et le renforcement de la résilience aux exploitations agricoles.
Au titre des projets inscrits pour le ministère dans le Programme d’investissement public (PIP), on peut retenir le programme de développement des chaînes de valeurs agricoles (PDCVA riz redimensionné) qui prend en compte le riz et le maïs mis en œuvre dans 16 Communes pour un coût de 11,5 milliards Fcfa, le Programme d’appui au développement des investissements agricoles productifs (PADIAP) qui vise spécifiquement l’amélioration de façon durable de la productivité des filières agricoles et des revenus des exploitations agricoles familiales dans les Communes du Borgou, de la Donga et des Collines pour un coût de 24,46 milliards Fcfa grâce à l’appui de l’Agence française de développement (AFD). Enfin, il y a le Système moderne d’enquêtes statistiques agricoles et nutritionnelles (SysMESAN) d’un coût de 4 milliards de Fcfa

Commission Béninoise des Droits de l’Homme : Un peu plus de 600 millions Fcfa
Le projet de budget de la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) pour l’année 2023 s’élève à 627.865.000 Fcfa contre 600.000.000 Fcfa en 2022. Il est réparti en dépenses d’achat de biens et de matériels à hauteur de 237.631.000 Fcfa pour assurer le fonctionnement de l’administration de la commission, les dépenses pour d’autres achats estimées à 11.000.000Fcfa, les dépenses de personnel à hauteur de 379.234.000 Fcfa.
Conformément à l’alinéa 2 de la loi n°2012-36 du 15 février 2013 portant création de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, il a été procédé en janvier 2022 à l’ouverture des sections locales et régionales sur le territoire national sur financement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID Bénin). Vu les charges salariales du personnel de ces centres régionaux et leurs charges locatives, la CDBH a plaidé pour une augmentation des ressources qui lui sont allouées à hauteur de 289.659.500 Fcfa.



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