Promotion à titre exceptionnel au grade de contrôleurs généraux de police : Le gouvernement crée un précédent pour l’armée et les paramilitaires

Angelo DOSSOUMOU 15 avril 2013

Grande première au sein des forces armées et paramilitaires au Bénin. « Pour pallier au vide créé par les départs à la retraite de nombreux hauts gradés de la police nationale, le Conseil des ministres a décidé de relever le niveau de commandement en procédant à la promotion à titre exceptionnel de Louis Philippe Houndegnon, Nazaire Hounonkpè, Jean Tozé et Idrissou Moukaïla au grade de contrôleurs généraux de police ». Quatre promotions à titre exceptionnel qui ne manquent déjà pas de créer la polémique. En effet, sauter un grade à un officier de police au motif qu’il y a un vide de hauts gradés au sein de sa corporation, est un précédent qui ne manquera pas de créer plus de problèmes au sein de l’armée et des paramilitaires qu’il n’en résout. Car, si tant est que les nouveaux contrôleurs généraux ont du mérite, rien n’empêche qu’ils prennent le commandement de la police en tant que divisionnaires quitte à ce qu’ils soient quelques temps après nommés contrôleurs généraux.

Il est vrai que dans l’armée, la fonction prime sur le grade et que dans la sous région, ils auraient été les rares Directeurs généraux de la police à ne pas être contrôleurs généraux. Mais, rien ne pressait. Et aujourd’hui, il est fort à parier que dans l’armée qui a des équivalences de grades avec la police, cette situation n’est pas vue d’un bon œil. Sinon, entre les promotionnaires des nouveaux contrôleurs généraux de la police nationale et ceux qui étaient plus gradés qu’eux au sein de la gendarmerie et de l’armée qui va désormais se mettre au garde-à-vous pour qui ? Il va falloir que les anciens de la police et de l’armée se prononcent sur cette situation et qu’ils donnent leur avis sur une situation exceptionnelle dans notre pays et au sein des forces militaires et paramilitaires.



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