Promotion et protection de la femme : Mieux qu’avant, l’égalité du genre sera une réalité

Angelo DOSSOUMOU 22 juillet 2021

‘‘Vous êtes toutes belles…’’. L’ancien président aimait faire du charme aux femmes. D’aucuns mettaient cet intérêt pour la gent féminine sur le compte du populisme. Soit. Mais, à la réalité, il faut reconnaître que sous son règne, des jalons ont été posés pour la promotion et la protection de la femme. D’ailleurs, le Bénin lui doit l’instauration de l’Institut national de la femme. Mais, avec les contextes qui évoluent et surtout en vue de dynamiser un processus, il s’avère indispensable de parfaire les bonnes idées afin d’espérer aller plus loin. C’est d’ailleurs l’option prise par le gouvernement du président Talon à travers l’actualisation du statut de l’Institut national de la femme. Un peu comme pour davantage baliser le terrain pour la promotion et la protection de la femme, le chef de l’Etat après une révision de la Constitution qui fait la part belle à la femme, vient de mettre l’accent sur l’organe en charge de traduire un rêve en réalité.
En effet, dans sa nouvelle configuration, l’Institut national de la femme est un organisme public certes rattaché à la présidence mais doté de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et de prérogatives importantes pour mener des actions plus importantes en faveur de la femme. En clair, c’est carrément un département ministériel qui ne dit pas son nom, rien que pour qu’il fasse plus beau dans le ciel béninois pour les femmes. D’ailleurs, l’initiative tombe bien avant le tournant qui conduira aux législatives de 2023 où les femmes auront un rôle de premier plan à jouer puisque l’une d’elle sera d’office élue dans chaque circonscription électorale.
Le second volet et sous Boni Yayi, des efforts ont également été faits dans ce sens, c’est l’autonomisation des femmes grâce aux microcrédits. Avec le renforcement des prérogatives de l’institut national de la femme, il va sans dire que non seulement le lobbying sera à la hauteur des enjeux, la cible mieux atteinte mais aussi, le suivi serait au rendez-vous. De toutes les façons, l’accompagnement des femmes à travers les microcrédits profitent également aux enfants et soulage les maris et sur ce point, il ne peut y avoir de jaloux.
Le troisième point qui n’est pas des moindres, c’est la protection de la femme sur tous les plans. Dans la plupart des cas, elle est victime de violences conjugales et de harcèlement sexuel de leurs chefs hiérarchiques. Sans aucun doute, le défi de l’Institut national de la femme sera à ce niveau la sensibilisation de la gent féminine pour qu’enfin l’omerta soit brisée. Sinon, un institut pour faire changer la donne, c’est bien mais avec la réalité sociologique, rien n’est moins sûr. Ce qui est sûr, c’est déjà un pas de plus dans la libération de la parole des femmes surtout en ce qui concerne le harcèlement sexuel puisqu’à ce niveau, les femmes sont instruites. Mais pour ce qui est de la violence conjugale et qui, dans la plupart des cas se passe dans les milieux ruraux, il va falloir à l’Institut qu’il se réveille tôt et travaille d’arrache-pied avant de faire changer les mentalités.
En somme, mieux qu’avant, un pas a été franchi pour la promotion et la protection de la femme. De Boni Yayi à Patrice Talon, les femmes apprécieront. L’essentiel, c’est la consolidation des bases de la famille et l’égalité des genres. Dieu en créant l’homme puis la femme a voulu d’une complémentarité. Résolument, sur cette voie, nous nous dirigeons au Bénin.



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