Propositions d’inscription sur la liste du patrimoine mondial : Le Koutammakou et la Basse vallée de l’Ouémé au cœur d'une étude

Arnaud DOUMANHOUN 11 novembre 2020

Renforcer les capacités des professionnels sur les propositions d’inscription sur la liste du patrimoine mondial. C’est l’objectif de l’Ecole du patrimoine africain qui abrite depuis lundi dernier le 7ème Cours régional francophone. Il s’agit d’une initiative du Fonds du patrimoine mondial africain (Fpma) qui s’est assignée la noble mission d’aider les Etats africains à mieux conserver leurs biens culturels et qui réunit chaque deux ans et des experts et professionnels de diverses nationalités autour des questions du patrimoine mondial africain. Pour cette 7ème édition, plusieurs participants venus du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la Centrafrique, des Comores, du Mali et du Bénin confronteront leurs idées pendant trois semaines à Porto-Novo, autour de la problématique de labellisation des sites africains.
Dans son allocution de lancement des travaux, le Directeur du cabinet du Ministère du tourisme, de la culture et des arts, Eric Folly Totah a rappelé la vision du Gouvernement de faire du Bénin, une véritable plaque culturelle sur le continent africain. Et c’est dans cette logique que plusieurs chantiers ont été ouverts pour la conservation de son patrimoine culturel et le développement touristique. Le cours permettra de renforcer les capacités des professionnels africains à élaborer de bons dossiers d’inscription sur la liste du patrimoine mondial au profit des Etats parties africains à la Convention du patrimoine mondial ; de consolider le réseau de professionnels et des institutions capables de mettre en œuvre le processus d’inscription ; de développer un plan d’actions pour la mise en œuvre du processus d’inscription et de mettre en place un dispositif d’accompagnement des participants dans la mise en œuvre dudit processus.
Face à l’assistance composée entre autres, du directeur exécutif du Fonds du patrimoine mondial africain (Fpma), des directeurs techniques du Ministère en charge de la culture et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du directeur de l’Ecole du patrimoine africain (Epa), des autorités politico-administratives et traditionnelles de la Capitale, des experts et consultants des pays participants, le représentant du Ministre Abimbola a invité les participants à se concentrer sur les enseignements des guides afin que chaque pays représenté tire véritablement profit de cette organisation et par conséquent, aider le continent africain à être mieux représenté sur la liste du patrimoine mondial. Notons que le Bénin y participe avec deux dossiers, le Koutammakou au nord-est du pays et la Basse vallée de l’Ouémé au sud et entend travailler pour leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.

Pari gagné pour la Direction du patrimoine culturel
A tout seigneur, tout honneur. S’il est vrai que le cours régional francophone est une initiative du Fonds du patrimoine mondial africain, il n’en demeure pas moins que la validation de la candidature du Bénin pour abriter cette 7ème édition après celle de 2012, est la reconnaissance de la politique de l’Exécutif béninois en matière de valorisation et de promotion du patrimoine culturel et par ailleurs, du travail acharné que mènent les services techniques du Ministère en charge de la culture pour la concrétisation de cette vision du Président Patrice Talon. En effet, la Direction du patrimoine culturel que dirige Dr Paul Akogni s’est battu corps et âme suivant les instructions du Ministre Abimbola afin que la candidature du Bénin pour l’organisation de ce Cours régional francophone soit approuvée. Et pour donner toute la preuve de sa volonté à réunir les experts à Porto-Novo, la ville capitale, autour de la question de la labellisation des sites africains, ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest a décidé de soutenir financièrement l’activité en finançant l’hébergement et la restauration des participants pendant les trois semaines qu’elle durera. C’est donc pour reconnaître ces mérites que le Directeur de cabinet a témoigné ses gratitudes aux différents services qui ont œuvré pour la réussite de l’événement. Il a par ailleurs, fait remarquer devant les hôtes du Bénin, la technicité et les références professionnelles de l’Ecole du patrimoine africain qui sert de plateau technique et pédagogique à cette édition. De ces démarches, il ressort que le Gouvernement de la rupture attache du prix à la question de la promotion de sa richesse patrimoniale culturelle.



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