Refus d’un allègement de la dette africaine : Des experts de la finance s’alignent sur la position du Bénin

Bergedor HADJIHOU 15 mai 2020

Pourquoi une annulation générale de la dette des pays africains sera-t-elle contreproductive à long terme pour les économies du continent ? C’est la question à laquelle ont répondu plusieurs experts dans un article publié par le Financial Times mercredi dernier. Leur position est en accord avec celle de plusieurs pays dont le Pakistan, le Bénin et le Rwanda pour qui l’annulation n’est pas la meilleure solution.
Nous ne voulons pas d’un allègement de la dette. D’habitude favorables à une diminution de la dette pour avoir plus d’argent afin de financer les projets, certains pays africains à l’instar du Bénin disent cette fois-ci niet malgré la crise économique sans précédent que pourrait traverser le continent en raison de la pandémie du coronavirus. En effet, une suppression de la dette projetterait les pays africains auprès des partenaires privés et agences de notation, comme des nations qui préfèrent les solutions de facilité et donc moins éligibles à de futurs financements. Une position défendue bec et ongle par le ministre béninois des finances Romuald Wadagni repris par le Financial Times. Tous les effets néfastes d’une annulation de la dette ou d’une suspension des remboursements décrits par l’un des plus jeunes membres du gouvernement sont repris par les experts financiers de renom à l’instar de la directrice générale du FMI. Il vaut mieux aller à la quête des nouvelles liquidités d’urgence mises sur les marchés financiers par les banques centrales des économies avancées, a laissé entendre Kristalina Georgieva. Les emprunteurs africains avaient proposé des solutions similaires. Il s’agit de ne pas compliquer pendant des années après la pandémie la tâche des pays pour accéder à des investissements vitaux du secteur privé.



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