Rodriguez chez Talon : Yayi, Ajavon et d’autres encore devraient s’en inspirer

Naguib ALAGBE 27 avril 2017

Ce n’était qu’un début, cependant, l’opinion nationale avait bien de raisons d’être sous le charme. Martin Rodriguez, l’une des oppositions les plus virulentes à la marche du candidat Patrice Talon vers le pouvoir, et le tout premier à lui avoir déclaré ‘’la guerre’’ au lendemain du 20 mars 2016, a bel et bien été reçu au palais de la Marina. L’ambiance était bon enfant, à telle enseigne que l’homme lui-même s’est dit agréablement surpris. Et, au sortir de cette entrevue historique qui aura duré plusieurs heures, l’hôte inespéré du président Patrice Talon parle lui-même d’une longue séance de travail au cours de laquelle il a été question de ses investissements en cours et à venir dans le pays.
De cette actualité, se dégage une observation majeure. L’on sait désormais à quoi s’en tenir pour ce qui est de l’esprit d’ouverture du chef de l’Etat et à quel point, il pourrait être disposé à taire ses sentiments personnels et tendre la main, du moment que c’est l’intérêt supérieur de la nation qui est en jeu. Et il n’en faudra pas plus pour faire rêver. On se doit, à la vérité, de reconnaître que celui sans qui, très peu de choses étaient possibles sur ce plan, c’est bien le chef de l’Etat qui, qu’on le veuille ou non, est en position de force à ce jour. Et s’il a su se rendre disponible pour Martin Rodriguez, la perspective qu’il puisse l’être pour d’autres vis-à-vis de qui il pourrait avoir quelques griefs n’est pas à balayer systématiquement du revers de la main.
Du coup, on se surprend justement à espérer que la démarche Rodriguez inspire certains acteurs majeurs de la politique nationale, qui tel qu’on le sait, ne sont pas tout à fait en odeur de sainteté avec le Président de la République. Il est clair que le pays gagnerait énormément à ce que Sébastien Ajavon et Boni Yayi, pour ne pas les nommer, en viennent à s’inscrire dans cette dynamique afin que la lutte contre la pauvreté et le développement en général, soient effectivement les seuls combats qui vaillent. Et puisqu’il va de l’intérêt supérieur de la nation, alors, pourquoi ne pas rêver ?



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