Sica Yolande Francisco au sujet l’Up Le Renouveau : « Il est de notre responsabilité de créer les conditions objectives d’une confiance durable »

30 août 2022

Le Bénin a assisté à l’une des plus grandes fusions politique de son histoire. Il s’agit de l’Union Progressiste Le Renouveau (UPR), fruit de la fusion entre l’Union progressiste (Up) et le Parti du Renouveau Démocratique, se prépare activement pour les prochaines échéances électorales. A ce sujet, Sica Yolande Francisco, actrice politique, élue communale de Ouidah et membre fondatrice du parti l’Union Progressiste, s’est prononcée sur ce nouveau mariage politique qui, selon elle, s’annonce beau et durable.

Quelles sont vos impressions sur la fusion entre l’Union Progressiste et le Parti pour le Renouveau Démocratique qui a donné naissance au parti Union Progressiste Le Renouveau désormais étendu sur l’Ouéme, Sô Ava et autres citadelles considérées comme du PRD ?

Après l’euphorie et toute l’excitation nées du mariage de 2 partis non moins négligeables dans l’environnement politique de notre pays, l’heure est à présent à l’interrogation sur le devenir immédiat de cette nouvelle force politique. Place est faite aux réflexions, aux sentiments d’incertitude et aux idées de jeux et calculs politiques à l’intérieur même du nouveau parti qui vient d’être porté sur les fonts baptismaux. Même si tout porte à croire qu’il s’agit de la création du plus grand regroupement politique jamais enregistré dans notre pays pendant ses trente dernières années, rien augure du succès de son fonctionnement, ni même de son franc et imposant triomphe lors des élections législatives en janvier. Et à ce propos, vous faites bien M. le journaliste, de m’interpeller au sujet des appréhensions et toutes autres velléités de positionnement et prérogatives des candidats, qui pourraient advenir par rapport aux anciens membres respectifs de chacun des 2 partis qui se sont mis ensemble.
A vrai dire, il est hautement nécessaire et impérieux pour conserver sa place de 1ère force politique de la majorité présidentielle et de tout l’échiquier politique du Bénin, de bien réfléchir sur toute la stratégie à mettre en place et de la manière dont les forces militantes profondément engagées seront positionnées sans heurts ni frustrations.

Comment opérer un positionnement inclusif dans le respect de l’esprit et des dispositions de la réforme du système partisan ? C’est bien là le noeud du problème et c’est aussi bien là tout l’enjeu du stratagème politique et tous les jeux et calculs qui se mettent en place et que nous observons en ce moment. Il va falloir être très prudent. Nous avons raison à l’instar du Président Joseph DJOGBENOU de croire que le nouveau parti doit ambitionner d’être le plus grand regroupement politique au Bénin, mais pour y parvenir, il y a du chemin à parcourir, et à être conscients du délai très limité qui s’impose avant les échéances. C’est alors que la responsabilité de chacun des membres de cette nouvelle grande famille doit être interpellée et engagée sur une base de confiance et de conviction politique. Car comme j’ai eu à le souligner un peu plus haut, s’il est vrai que l’union fait la force, il est tout autant vrai que c’est la foi, la conviction et la solidarité qui donnent toute la vitalité à la force et l’aident à consolider l’union pour la rendre durable.
Cette vitalité viendra justement de la démarche inclusive basée sur les articles 5. 5 et 5.a des 17 Objectifs de Développement Durables à savoir :
 " Garantir l’égalité d’accès des femmes et des filles à l’éducation, aux soins de santé, à un travail décent et à la représentation dans les processus de prise de décisions politiques et économiques.
 Impliquer la jeunesse dans les divers processus d’instauration de développement et d’économies durables. "
Car en réalité avec un engagement politique et des ressources adéquates, les jeunes ont le potentiel de transformer le monde le plus efficacement possible en un monde meilleur pour tous. Mieux, la jeunesse est synonyme de mobilité, de dynamisme et d’innovation."
Et c’est justement ce que semble vouloir livrer en substance à tous, le Président Adrien HOUNGBEDJI lors qu’il déclare : "En disant que nous sommes Up le Renouveau, nous proclamons que nous avons un devoir de refondation de la démarche politique au service du Bénin tout entier. En proclamant notre appartenance à l’Up le Renouveau, nous proclamons qu’il est bien possible de rebâtir le Bénin sur de nouvelles bases, rattrapé le temps perdu dans des querelles stériles." C’est aussi, il est évident, dans cette même perspective que Joseph DJOGBENOU, Président du nouveau Parti dénommé l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) a affirmé : "Il est de notre responsabilité de créer les conditions objectives d’une confiance durable qui nourrit la conviction politique digne des suffrages de nos concitoyens." Au regard de ces deux déclarations, il m’est aisé d’admettre que les choses sont bien claires et les enjeux bien cernés et discernés de part et d’autre. Que pourrais-je encore recommander pour garantir et conserver l’hégémonie politique au nouveau géant politique qu’est l’UP-R, qui n’est encore pris en compte par ses dirigeants ? Si déjà les promesses de fidélité réciproque, de solidarité militante et surtout de renouvellement de la classe politique avec une forte implication des jeunes et des femmes sont respectées, nous pouvons espérer un avenir glorieux à notre nouveau parti. Et les résultats aux prochaines élections législatives avec un résultat imposant participeront à consacrer ce futur radieux et feront de notre parti un modèle éloquent de succès story en politique. Bref ! L’heure n’est pas à la tergiversation ni aux supputations superflues, il urge d’aller à l’assaut sur le terrain à travers des mobilisations aux côtés des différentes bases. Il nous faut expliquer, sensibiliser, convaincre, éduquer et gagner des électeurs pour une victoire confortable aux termes des élections

Quel message avez-vous à lancer aux électeurs d’une manière générale et de façon particulière à ceux de votre commune de Ouidah ?

A mes chères concitoyennes et mes chers concitoyens, je voudrais tout simplement leur rappeler que l’heure est à la prise de conscience et à la lutte contre le sous-développement, l’obscurantisme et tout ce que l’on est accoutumé à appeler "béninoiserie". Chaque citoyenne, chaque citoyen doit jouer sa partition et apporter sa pierre à l’édification du Bénin Nouveau, entamée par le Président Patrice Athanase Guillaume TALON et tout son gouvernement. Ce travail de conscientisation d’assainissement, enclenché depuis l’avènement au pouvoir du Chantre du Nouveau Départ doit s’intensifier davantage et favoriser l’émergence dans la durabilité de notre Nation. N’oublions pas que nous venons de très loin et nous avons encore du chemin devant nous pour atteindre le seuil tant rêvé d’un État -Nation. Dans ce processus de sensibilisation du peuple et de moralisation de la vie politique, nous avons la responsabilité chers compatriotes de soutenir le gouvernement quel que soit le côté où nous nous trouvons ; que nous soyons des leaders politiques, des militants, des éducateurs, voire des membres de la société civile, il est important de se préoccuper du bon développement, de la bonne évolution des changements en cours et de la bonne application des réformes initiées dans tous les domaines de la vie socioéconomique et politique dans l’intérêt et pour le bien-être de tous. A l’endroit des responsables politiques, il serait nécessaire qu’ils aient à cœur de faire l’effort d’impliquer davantage les jeunes en général et cela passera par la reconnaissance, la valorisation, et l’encouragement de l’engagement de ces derniers. L’impulsion doit venir des décisionnaires pour atteindre et entraîner les bases diverses bases, véritable viviers électoraux. Concernant la population de la commune de Ouidah, qui est mon terrain politique, je tiens à exhorter sa population à s’impliquer davantage, à accompagner et soutenir le gouvernement dans tous les investissements et projets de modernisation et de construction qu’il déploie actuellement dans la Cité de Kpassè ainsi que dans tout le département. Je voudrais surtout leur dire que leur patriotisme, leur volonté de voir les choses se poursuivre favorablement et convenablement doivent être matérialisés et ressentis à travers leur engouement et leur mobilisation au sein des différentes coordinations politiques notamment lors des prochains suffrages. Car en effet, voter est un droit, c’est un acte citoyen qui permet de choisir ses représentants à l’occasion d’un scrutin. Au sein d’une démocratie, ce droit fondamental de participation permet d’exercer sa citoyenneté en participant à l’élection de ses représentants. En tant qu’élue locale, je me fais le devoir de les sensibiliser à exercer leur droit et à s’intéresser à l’animation de la vie politique de notre commune afin d’être en mesure au moment opportun de choisir librement et avec pertinence, les personnalités dignes de les représenter sur le plan communal, départemental et surtout parlementaire très prochainement lors des législatives. J’appelle les jeunes, les moins jeunes, les femmes et toute la population à s’engager dans la bataille pour que Ouidah et tout le département de l’Atlantique maintiennent le Cap et continuent de vibrer et de rayonner sous les couleurs ensoleillées et lumineuses du grand Baobab et de l’Arc en ciel. Il nous incombe à nous population de Ouidah de renouveler notre confiance à la plus grande formation politique de l’heure qui vient encore de se donner la chance d’étendre son hégémonie dans des zones d’influence qui naguère lui échappaient et restaient la chasse gardée de son actuel allié.



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