Violences post-électorales : Vers le dégel de la crise

Arnaud DOUMANHOUN 21 juin 2019

Au nom de la paix. Patrice Talon a reçu en audience une délégation de notables et cadres de la commune Tchaourou. Au cours des échanges de ce jeudi 20 juin à la présidence de la république, le mercure est descendu. Tout en regrettant les actes de violences survenus dans leur localité, les 27 et 28 avril, puis les 7, 8, 9 et 10 juin dernier, la délégation s’est préoccupée de la situation de l’ancien président Boni Yayi, des mesures au profit des personnes ayant subi les préjudices du fait des violences et a sollicité la clémence de Patrice Talon à l’endroit des personnes en détresse. Au dire de l’ancien ministre Théophile Worou, porte-parole de cette délégation conduite par le roi de Tchaourou, une suite favorable aux doléances contribuera durablement à renforcer la paix et la cohésion nationale. Le chantre du nouveau départ s’est montré rassurant, ouvert au dialogue tout en relevant que de tels actes ne devraient se reproduire. « Ce qui s’est passé à Tchaourou ne ressemble pas à nos enfants. Nous sommes frères et sœurs. Le Bénin est éternel, Tchaourou est éternel, ce sont les hommes qui passent. Je voudrais, demain, venir à Tchaourou et manger chez n’importe qui. Le président Boni Yayi, c’est mon ami. Je ne lui veux aucun mal. Je lui offre encore mon amitié… », a déclaré Patrice Talon.
Quant à la demande de « clémence » à lui adressée au sujet de « ceux qui sont dans la détresse », le président Patrice Talon a relevé, que « c’est au peuple béninois que doit s’adresser ce message ». Il va inviter les acteurs, toutes tendances confondues, à faire table rase sur ces incidents peu glorieux pour ensemble construire l’édifice Bénin. Pour Patrice Talon, en pareille circonstance, les acteurs politiques devraient être capables de demander pardon au peuple. Il se « fait leur porte-parole devant la nation pour demander pardon ». Le chef de l’Etat assure ses hôtes de ce qu’il va œuvrer afin que la clémence soit effective à ‘’l’endroit de ceux qui ont mal agi tout en préservant l’Etat’’. Mais il a demandé à la délégation de mettre en place un comité de 5 personnes pour assurer le suivi des conclusions de ces assises et surtout continuer l’œuvre de sensibilisation à l’endroit des acteurs aux fins d’un retour effectif de la cohésion à Tchaourou. Un bout du tunnel s’aperçoit pour une sortie de crise.



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