Visages des parlementaires de l’Ouémé : Vers un renouvellement en profondeur

9 mars 2023

Le département de l’Ouémé composé des Communes de Sèmè-Podji, de Porto-Novo, des Aguégués, d’Adjarra, d’Avrankou, d’Akpro-Missérété, de Dangbo, d’Adjohoun et de Bonou, a connu diverses fortunes dans la représentativité de ses populations à l’Assemblée nationale depuis l’avènement du renouveau démocratique. Aujourd’hui, avec la 9ème législature, tout porte à croire qu’il y a une mutation voire un renouvellement de la classe politique dans ce département quant à ladite représentativité. De la première à la 7ème législature, des personnalités politiques s’étaient fait plusieurs fois élire députés au Parlement. Dans le lot de ceux-ci, il ne reste plus que trois députés qui peuvent être considérés comme des doyens de l’Ouémé. Il s’agit des députés Augustin Ahouanvoèbla et Justin Agbodjèté du parti Union Progressiste le Renouveau, élus dans la 20ème Circonscription électorale respectivement pour la cinquième et pour la sixième fois, et la députée Sofiath Schanou Arouna du parti Bloc Républicain, élue dans la 19ème Circonscription électorale pour la cinquième fois. En dehors de ceux-ci, on peut citer le député Charlemagne Honfo, élu dans la 19ème Circonscription électorale qui lui, a fait un retour au Parlement à la faveur des dernières législatives après y avoir siégé à la 6ème législature. Plusieurs raisons expliquent cette nouvelle configuration politique des représentants des populations de l’Ouémé au Parlement. La première raison est la fusion du PRD avec l’UP qui a donné naissance à l’Union Progressiste le Renouveau ; le PRD étant resté longtemps le seul parti politique qui gagnait presque tous les sièges avec le repositionnement sur la liste à chaque élection de certains de ses ténors comme Me Adrien Houngbédji, Ybatou Sani Glèlè et bien d’autres. La deuxième raison de ce changement dans l’Ouémé est la percée de l’opposition aux dernières élections législatives avec l’élection de 3 députés à savoir Michel Sodjinou et Akim Radji dans la 19ème Circonscription électorale et Célestin Nounagnon Hounsou dans la 20ème.

De gros défis pour les tout nouveaux députés
Pour les trois prochaines années, les populations de l’Ouémé devront s’habituer à de nouveaux visages dans le rang des députés et les défis seront de taille pour les trois partis politiques dont ils sont issus eu égard au faible taux de participation aux dernières législatives et aux enjeux des élections générales de 2026. Les nouveaux députés de l’Union Progressiste le Renouveau dans le département de l’Ouémé ont pour noms Sêdozan Jean- Apithy, Cécile Ahoumènou, Denise Dègbédji et David Godonou Hounsa. Le défi pour ces derniers aux côtés des anciens comme Augustin Ahouanvoèbla, Justin Agbodjèté et Charlemagne Honfo ne sera sûrement pas facile. Ils devront faire montre de leur leadership pour aider à reconquérir ce département entre temps cité inviolable de l’ex-PRD aujourd’hui fusionné fusionné avec l’ex-UP. Face à eux, les députés du parti de l’opposition Les Démocrates à savoir Michel Sodjinou, Akim Radji et Célestin Nounagnon Hounsou, tous à leur première expérience en tant que parlementaires, ne manqueront pas d’essayer de s’imposer pour ne pas reculer après leur percée lors des dernières élections législatives. Quant au parti politique Bloc Républicain avec sa seule députée, Sofiath Schanou Arouna, donc sans aucun nouveau député, la tâche s’annonce sans aucun doute très difficile parce que le parti a enregistré de nombreuses défections dans l’Ouémé à la veille des législatives.



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