Publication de la Pièce de théâtre « UN solitaire à 4 griffes » : Aubin Féligbé propose de "Célébrer les ruptures" pour moins de rupture

23 avril 2024

Aubin Comlan Féligbé vient d’enrichir la littérature béninoise d’un nouveau chef -d’œuvre. Riche de 71 pages, sa pièce de théâtre intitulée « Un solitaire à 4 griffes » a été dévoilée au public. L’ouvrage appelle à réfléchir sur le sens des relations humaines, le mariage et la rupture qui sont de plus en plus criants. Parue aux éditions Savane du continent, la pièce est découpée en 4 scènes. Dans un style particulier, le dramaturge peint des thématiques de tous les jours notamment celles des ruptures de mariage et ou d’union. « Pourquoi se marie-t-on ? Qui a eu l’idée de créer une institution aussi sentencieuse et définitive que le mariage ? Le même aurait-il, comprenant enfin son erreur, créé le divorce ? ». L’extrait de « Tant de gens espèrent être aimés, et beaucoup ne sont que mariés » de Carmen Toudonou permet à Roland Kovènon de planter le décor de sa présentation de la pièce. Pour le chroniqueur littéraire, l’auteur a choisi de briser les conventions. Il « renverse » l’ordre des choses dans une « esthétique créative qui fait l’originalité de son texte ». Pour mieux comprendre, Le Solitaire 4 griffes est une bague ornée de diamant serti par 4 griffes. On l’offre pour célébrer les fiançailles ou le mariage. Mais ici, point n’est question de mariage si ce n’est de la rupture après 4 années de relation amoureuse. Et ceci à quelques jours des noces. La romance doit sa chute à l’infidélité du futur époux, Hafissou avec l’organisatrice de mariage – Angela – proposée par la future épouse, Naomi. La mission d’Angela étant d’aider Hafissou à avoir la prestance que désire Naomi. Aubin Comlan Feligbe aborde par-là, « la question du bonheur à deux, la question du vivre ensemble ». Il entend susciter le doute sur les ruptures et leurs fondements. « Est-ce qu’on veut vraiment rompre au fond ? ». Et pourquoi ne pas organiser une cérémonie de rupture ? Aubin Feligbe espère amener les gens à « réfléchir par deux fois » avant de décider d’une rupture. Fabienne Bidou, directrice déléguée de l’Institut français se réjouit au nom de l’institut de pouvoir « contribuer » à ce lancement. Elle se dit impatiente de voir la suite de la pièce et les œuvres à venir de l’auteur. L’Union culturelle et artistique des étudiants (Ucae) présente au lancement, a offert une lecture scénique de la première scène à l’assistance.
Marina HOUNNOU (Coll.)



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