60e anniversaire de l’indépendance : Sobriété oui mais salubrité d’abord

Contexte sanitaire sensible, célébration spéciale mais tout ne devrait pas être mis sous couvert. Il est possible de marquer le 60e anniversaire de l’indépendance par des symboles forts, sans drainer du monde dans la rue. Assainir les rues, et embellir les villes, c’est une piste que les communes doivent exploiter pour marquer d’un cachet spécial les noces de diamant, tout en respectant la sobriété voulue par le Gouvernement.

En effet, s’il y a un problème qui demeure ou qui s’est d’ailleurs accentué au lendemain des indépendances, c’est celle de la salubrité. Surtout avec l’urbanisation incontrôlée et la démographie galopante, les villes se construisent, mais sont drapées dans une atmosphère insalubre. Que d’efforts pour conscientiser les populations, pour faire face à la prolifération des déchets sur les terre-pleins centraux ou encore pour mettre fin à l’incivisme. Mais, l’insalubrité urbaine reste un fait, un mal à combattre et il n’y a que les autorités communales et locales pour donner le signal fort.
Même si aucune manifestation officielle n’est prévue, il serait bienséant pour les communes de procéder, les trois jours à venir à des campagnes de salubrité dans les quartiers pour permettre aux populations de célébrer le 60e anniversaire dans un milieu sain. Et en plus d’assainir les coins et recoins des quartiers, sous le leadership des chefs quartiers et des autorités communales, avec l’implication des populations, il faudra rendre, quoi qu’on dise la ville belle.
La Covid-19 impose la sobriété, mais elle n’interdit pas néanmoins que les artères soient, comme par le passé badigeonnées, que les carrefours soient décorés. La Covid-19 ne devrait pas empêcher que les quelques espaces publics existants connaissent des touches particulières. On le sait, depuis quelques mois, les villes du Grand Nokoué connaissent un programme de salubrité quotidien. Mais, 60 ans dans la marche d’une nation, mérite des signaux forts, sans grands moyens.