Le 8ème colloque des Sciences, Cultures et Technologies a pris son envol hier dans l’amphithéâtre Idriss Déby Itno à l’Université d’Abomey-Calavi. Il se déroule du 25 au 29 septembre sur le thème "Valorisation des savoirs endogènes : gage d’un développement durable". C’est une manifestation qui se veut un moment de débat à la fois scientifique et public.
La guerre des intelligences artificielles est aujourd’hui l’un des multiples problèmes auxquels l’humanité est confrontée. L’IA, la puissance incontrôlable par l’homme, conduit aujourd’hui à la dématérialisation des réalités endogènes. Elle est « le niveau de développement atteint par le 21ème siècle. Donc on ne peut pas arrêter le développement », a laissé entendre professeur Obarè BADOGO. Cette avancée technologique offre néanmoins des possibilités au continent africain de parvenir à relever ses défis de croissance. Selon le professeur Obarè BADOGO, il revient aux Africains d’en faire un moteur de croissance, de développement et de démocratisation tout en préservant nos savoirs endogènes. « C’est à nous de savoir faire un raccordement entre nos savoirs endogènes vivants parce qu’il y a des aspects de nos savoirs qui sont périmés, qui ne sont plus adaptés et qu’on ne peut plus continuer de faire », a-t-il affirmé. Et pour valoriser et préserver ces savoirs, la participation et l’implication de la jeune génération est à prendre en compte. Pour leur transmettre ses connaissances, les autorités peuvent procéder par plusieurs manières et à travers maints canaux. Parmi ces moyens, l’organisation des conférences sur les concepts liés aux pensées et valeurs endogènes à l’instar de ce colloque. « Avec la thématique de cette conférence, vous n’imaginez pas l’impact que ça peut avoir. Des jeunes qui n’en avaient jamais entendu parler, ils iront naviguer pour découvrir l’histoire, les savoirs endogènes, les Ki-Zerbo. Ils iront chercher et ils vont comprendre, et c’est ça qui va nous faire atteindre une masse critique. Si ce sont quelques individualités qui parlent, ça ne va pas mordre », a déclaré le professeur. Pour rappel, cette manifestation scientifique est organisée dans l’optique de diffuser à large échelle l’actualité des résultats et produits de recherche et d’innovations fondés sur les savoirs endogènes, pour leur valorisation économique à travers le réseautage et le partenariat.
Elle va permettre de mettre en lumière les produits et résultats de recherche issus des savoirs et savoir-faire endogènes et leur application pour l’atteinte des ODD ; d’échanger les résultats de recherche scientifique entre les acteurs de tous horizons et de différentes disciplines, de contribuer à la diffusion et à la vulgarisation des résultats de recherche, des innovations technologiques et des inventions et d’initier la création et le renforcement des partenariats et réseaux d’acteurs public-privés pour mobiliser l’investissement dans la recherche valorisant les savoirs et savoir-faire endogènes. Plusieurs manifestations sont prévues dans le cadre de cette 8ème édition telles que des conférences plénières et débats, des ateliers de communications scientifiques et d’expositions de posters, des expositions de réalisations pratiques et d’innovations technologiques, des tables rondes, cafés scientifiques, démonstrations, projections et autres. Cette première journée a été marquée par l’ouverture officielle assurée par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore YAYI LADEKAN et la conférence inaugurale sur les "Savoirs endogènes africains, complexité technoscientifique au XXIe siècle et nouvelle éthique de développement viable. Elle a rassemblé étudiants, chercheurs, enseignants chercheurs et bien d’autres.
Les enseignants du primaire et du secondaire viennent en soutien aux (...)
- 13 novembre 2023
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