Affaire 39 hectares de domaine à Abomey-Calavi : Victor Adimi, Bernard Zanmènou et Roger Kinsiklounon présentés au Procureur ce jour

Adrien TCHOMAKOU 10 décembre 2020

Bernard Zanmènou, Roger Kinsiklounon et Victor Adimi (ex Premier adjoint au maire de la Commune d’Abomey-Calavi) ont été mis aux arrêts par les éléments du commissariat de Police d’Abomey-Calavi sur instruction du Procureur. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, cession illégale de réserves administratives dans un dossier appelé « 39 hectares de domaine à Abomey-Calavi ». Il s’agit en réalité d’une affaire qui a déjà conduit à la prison civile d’Abomey-Calavi l’ex maire Georges Bada et dix autres personnalités, cadres et Chefs d’Arrondissements de ladite commune. De Sources policières, ces trois individus écoutés par la Police Républicaine seront présentés ce jeudi matin au Procureur d’Abomey-Calavi décidé à lutter contre la mafia foncière.
Pour rappel, une collectivité réclamait à la première mandature du conseil communal d’Abomey-Calavi, trente-neuf hectares de parcelles comme sa propriété dans la coopérative de la zone des palmeraies (ZOPA). Et pour avoir gain de cause, elle mettait une pression terrible sur l’ancienne équipe de la mairie présidée par Liamidi Houénou de Dravo pour son dédommagement. Mais ce dernier n’a pas cédé. Ainsi, au cours de la deuxième mandature du conseil communal d’Abomey-Calavi, le maire Patrice Hounsou-Guèdè a saisi d’une plainte un juge d’instruction qui, par la suite, a rendu une ordonnance interdisant ce dédommagement en attendant d’y voir clair. Mais contre toute attente, la troisième mandature du conseil communal a autorisé le morcellement des réserves administratives pour dédommager ladite collectivité dans la ZOPA, défiant ainsi une décision de justice. Un acte jugé très grave par les autorités judiciaires. En effet, l’organe exécutif présidé par le Maire Georges Bada aurait envoyé une lettre de retrait de plainte de Patrice Hounsou-Guèdè visant à empêcher la poursuite de l’instruction du dossier et à dédommager la famille. C’est ainsi que la voie a été ouverte au morcellement et au partage des réserves administratives. Alors, il est à parier que la suite de l’affaire ne sera pas de tout repos.



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