Affaire évasion du détenu Georges Bada devant la CRIET : Le dossier à nouveau rejeté pour le 2 juin

Karim O. ANONRIN 12 mai 2022

L’affaire de l’évasion l’ex édile de la Commune d’Abomey-Calavi, Georges Bada, pendante devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Dans la matinée de ce jeudi 12 mai 2022, plusieurs personnes ont comparu devant la juridiction. Parmi eux, il y a Dohou Judicaël, l’un des gardes pénitenciers qui suivaient Georges Bada en soins médicaux au Centre hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU/HKM) à Cotonou, d’où s’est évadé le détenu. Dans sa déposition à la barre, ce dernier a expliqué comment il s’était retrouvé garde du détenu Georges Bada au CHNU/HKM. 
Plus précisément, il a laissé entendre qu’il a un jour été appelé en urgence par son chef hiérarchique qui lui a donné l’ordre de passer à la prison civile d’Abomey-Calavi pour emmener un détenu malade vers l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi. C’est arrivé à l’hôpital de zone que le médecin trouvé sur place ont recommandé de l’emmener plutôt au CNHU/HKM à Cotonou pour, dit-il, éviter des risques. Arrivé au CNHU, Dohou Judicaël, dit avoir remarqué qu’il n’y avait qu’un seul garde pénitencier pour deux détenus malades dont Georges Bada en plus du troisième du détenu malade qu’il venait d’emmener, soit deux gardes pénitencier pour 3 détenus malades. Dans un état critique, le nouveau détenu admis au CNHU a été envoyé aux urgences. Dans la foulée, l’un des gardes pénitenciers retrouvés sur place fût affecté à la surveillance du nouveau venu pendant que lui faisait la navette entre les deux services ( cardiologie et dialyse ). Toujours selon lui, s’il y a un détenu qui à ses yeux pouvait s’évader, ce n’est Georges Bada à cause des signes physiques qu’il présentait, mais plutôt le second détenu qui bougeait dans l’hôpital.
L’autre accusé ayant déposé hier à la CRIET est dame Adélaïde Bada, sœur de l’évadé Georges Bada. A la barre, cette dernière a dit à la Cour qu’à un moment donné, son frère s’est plaint auprès d’elle concernant sa sécurité. Son ses dires, Georges Bada, lui a confié qu’il s’était réveillé une nuit en sursaut et a constaté une silhouette dans sa cabine, mais l’intéressé a eu le temps de s’échapper avant son identification. « À un autre moment, la casquette qu’il avait laisser accrochée au mur a disparu » a ajouté dame Adélaïde Bada. Le personnel soignant a ensuite été mis au courant de la situation. Après les différentes dépositions, le dossier a été rejeté au 2 juin pour la recherche de plus d’éléments à charge.



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