Anselme Amoussou, Sg Csa-Bénin : « …Les aspirants ne perdront plus leur emploi du temps… »

Patrice SOKEGBE 9 octobre 2020

On retient que les aspirants ne perdront plus leur emploi du temps. Tous ceux qui étaient en poste l’année dernière vont reprendre les classes puisqu’on a montré au Chef de l’Etat que la mesure était dramatique. Apparemment il n’avait pas cette information que des gens vont perdre leur poste à cause de l’application de la mesure. Il a alors martelé que personne ne perdra son emploi. Deuxièmement, sur la mesure de 30 heures, nous avons argumenté pour montrer que pédagogiquement, c’était un désastre pour l’école béninoise et que dans la quête de la qualité on ne peut aller à cette extrémité. Tout en reconnaissant qu’il fallait résoudre le problème du déficit horaire, il a convenu que la mesure de trente heures n’était pas une mesure rigide et qu’il a instruit le ministre Abdoulaye Bio Tchané de se mettre au travail avec les ministres concernés pour trouver une meilleure approche de résolution du déficit horaire au lieu d’aller vers les trente heures. Du coup, ce que nous avons proposé est qu’il faut déployer tous les aspirants qui étaient en poste l’année dernière et ainsi on ne devrait plus avoir ce déficit horaire. Le Chef de l’Etat est d’accord que si c’est le cas que la mesure des trente heures soit simplement annulée. Le Chef de l’Etat voudrait que les ministres échangent avec nous afin que les résultats issus des travaux dont il les a instruits soient comparés nos statistiques de terrain. Ce sont ces travaux qui vont déterminer la marche à suivre par rapport aux trente heures.
Sur la mesure de la bivalence, le débat n’a pas été tranché parce que le Gouvernement est resté sur sa position. Pour le Gouvernement, c’est une mesure d’urgence. Il vaut mieux avoir un enseignant de français qui est très bon par ailleurs en anglais et le diriger comme professeur d’anglais. Nous avons argumenté que s’il faut aller à cette mesure, il est nécessaire de passer par des formations. Cette question n’a pas été tranchée mais on a profité pour aborder d’autres questions par exemple le contrat de 12 mois pour les aspirants au lieu de 9 mois actuellement. Sur cette question, le Gouvernement est resté sur sa position parce qu’il a estimé qu’il n’a pas actuellement les moyens pour faire plus mais que c’est envisageable. Sur les autres questions des travailleurs, le Chef de l’Etat a instruit également le président de la commission des négociations pour que nous puissions poursuivre les négociations.



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