Assainissement des plans d’eau du sud Bénin : Après les sensibilisations, place à l’enlèvement des engins prohibés

Fulbert ADJIMEHOSSOU 7 août 2019

L’opération tant attendue pour l’assainissement des plans et cours d’eau entre dans sa phase opérationnelle. Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui rassure de ce que tout est mis en place pour l’effectivité de la phase active cette semaine. « Les entreprises recrutées ont été suffisamment sensibilisées pour faire un travail professionnel. Nous voilà à l’orée de la mise en œuvre concrète de l’activité. A cause de l’engorgement des plans d’eau, nos belles crevettes roses sont rares et nous n’arrivons plus à desservir le marché européen comme avant. Alors que ce commerce nourrit beaucoup de familles. Je voudrais que l’industrie de crevette renaisse chez nous. Il faut faire quelque chose maintenant et tout de suite », a-t-il souligné. Pour en arriver là, le Gouvernement a préparé minutieusement en amont cette opération. Déjà le 11 janvier 2017, le Conseil des ministres avait décidé de la mise en place d’une Commission ad hoc chargée de faire le diagnostic de la situation de dégradation des milieux aquatiques et de proposer des mesures urgentes ainsi que des approches de solutions à moyen et long termes pour assainir, voire réhabiliter les plans d’eau au sud du Bénin, notamment le lac Ahémé, la lagune côtière, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo. Des travaux de cette commission, il a été retenu entre autres l’enlèvement systématique de toutes les pêcheries sédentaires et autres engins prohibés des chenaux du lac Ahémé, du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo.
C’est ainsi que deux prestataires ont été recrutés par plan d’eau par concurrence pour enlever les engins prohibés. Un accent a été mis sur la démarche pour favoriser le succès de l’opération. « Nous avons pris des dispositions pour pouvoir assainir ces plans d’eau. Seulement, nous ne pouvons pas aller de façon aveugle. Nous devons absolument tenir compte de la manière dont nous nous organisons et des méthodes que nous utilisons. Nous avons pris contact avec les structures politico-administratives pour discuter de cette question. Nous avons eu à parcourir les quatre départements concernés par la problématique. Nous sommes descendus le plus bas possible dans la hiérarchie administrative, pour nous assurer que les gens à la base ont été contactés et que tout le monde comprend l’enjeu. Les gens sont conscients qu’on fait du mal à ces plans d’eau par l’installation des pêcheries sédentaires. On pollue », a ajouté le ministre Gaston Dossouhoui.
Tous les acteurs sont donc mobilisés pour cette cause. Avec la réhabilitation de ces plans d’eau, la productivité en ressources halieutiques pourra s’améliorer et les pêcheurs continueront à vivre de cette activité.



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