Bénin : pour pratique sexuelle en classe, des élèves exclus du lycée Mathieu Bouké

Isac A. YAÏ 27 mai 2020

Certains apprenants du lycée Mathieu Bouké de Parakou au Bénin ne font plus partie de l’effectif de cet établissement public. Et pour cause, ils ont été exclus pour avoir tourné des vidéos à caractère pornographique en classe. La décision a été prise en conseil de discipline du lycée. « En conseil de discipline, nous avons décidé de nous séparer de cet élève qui est venu au lycée Mathieu Bouké avec cette mauvaise habitude. Nous avons donc réparti les sanctions en deux : il y a un groupe de 4 élèves qui ont commis les actes les plus graves. Le conseil de discipline a proposé leur exclusion définitive de l’établissement. Quant aux filles qui ont accepté de se faire filmer et qui ont accepté qu’on touche leurs fesses à cause de l’argent et cet élève qui a voulu embrasser une fille en classe, ils ont été renvoyés pour 15 jours », a précisé Alassane Yarou Boni, proviseur du lycée Mathieu Bouké de Parakou

Pour rappel, depuis quelques jours, des vidéos à caractères sexuel montrant des apprenants en Kaki en train de faire des attouchements sexuels ont circulé sur les réseaux sociaux. Danse sensuelle, collage des billets de banques sur les fesses des filles… dans une salle de cours transformant ainsi ce lieu d’apprentissage en un lieu de tournage de film pornographique. « Celui qui était le maillon principal du groupe est venu du lycée Coulibaly à Cotonou au cours de l’année scolaire 2018-2019. Il est donc venu chez nous avec cette habitude de monter des vidéos à caractère sexuel. Il fait même de la concurrence avec d’autres élèves de certains établissements afin de savoir qui aura plus de "j’aime" ou de commentaires sur sa page facebook. C’est lui qui a été surtout à la base de ces vidéos assisté par certains de ses camarades garçons. Dans ces vidéos et photos, les filles se sont faites filmées de façon naïve », a ajouté le proviseur.

A en croire, Alassane Yarou Boni, certains élèves, membres de ce groupe de "malfaiteurs", font parfois du chantage aux filles de l’établissement. « Il y avait un garçon qui voulait d’une fille. Il ne savait pas comment procéder. Par chance pour lui, cette fille lui a demandé de l’argent. Il lui a donc dit si elle veut effectivement de l’argent, elle n’a qu’à se coucher sur la table et ils mettront les billets de banques sur ses fesses. Ce que la fille a naïvement fait. Ces billets de banques, ces sont les frais de scolarité de cet élève. Ce dernier a fait du bruit sur ses parents pour l’obtenir et voilà, il vient les mettre sur les fesses d’une fille à l’école. C’est suffisamment grave », a-t-il martelé.
Pour le proviseur, le conseil de discipline a pris ses responsabilités en proposant des sanctions à l’encontre de ses apprenants qui ont tendance à confondre l’école et lieu de dépravation des mœurs. Le dernier mot revient donc à l’autorité.



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