Ça ploie dans le septentrion : Urgence d’une synergie d’actions pour arrêter la saignée

14 septembre 2021

Les malfrats prennent-ils le dessus sur les Forces de l’ordre dans le Nord-Bénin ou la stratégie de lutte contre l’insécurité a-t-il du plomb dans l’aile dans cette partie du Bénin ? Tout porte à le croire au regard des derniers développements sécuritaires, même si la Police Républicaine veille au grain. Ce qui est sûr, l’insécurité prend de l’ampleur dans certains départements du septentrion. Au cours de plusieurs braquages, il est arrivé que les malfrats tirent à bout portant sur leurs victimes, leur ôtant la vie avant d’emporter leurs butins. Et s’il en est ainsi, c’est sans doute du fait de la défaillance sécuritaire. De jour comme de nuit, il est clair que des armes circulent dans l’Alibori et dans le Borgou.
En réalité, les contrôles de routine ne sont plus systématiques ni quotidiens sur nos axes routiers. On se rappelle que cette décision d’interdiction est due à la corruption et au rançonnement des Forces de l’ordre. Seuls les douaniers font des contrôles réguliers et ceci surtout au niveau des frontières du Bénin. Au fait, le défaut de contrôle routier favorise la commercialisation des armes et met en péril la sécurité des populations. S’il est évident que ce contrôle est le nid du rançonnement, il n’en demeure pas moins qu’il a beaucoup d’avantages. Il faut aussi signaler que les corridors ne sont plus gardés comme par le passé par les policiers Républicains suivant les prescriptions du Général Nazaire Hounnonkpè. On se souvient encore qu’il y a plus de deux ans, les pick-up de la Police Républicaine étaient positionnés sur nos corridors et patrouillaient en plein temps. Et, les patrouilles le long des corridors étaient appréciés de tous. Un dispositif sécuritaire inédit qui dissuade les malfrats sur nos axes routiers. Des moyens spécifiques en l’occurrence des carburants sont même alloués aux Forces de l’ordre.
En bref tout se passait bien. Il y avait même une commission présidentielle en charge de la sécurité intérieure du Bénin qui faisait des contrôles le long des corridors et vérifiait la gestion des fonds de sécurité. Tout ça c’est désormais du passé. Il n’y a plus de motivation et les éléments de Yaya Soumaïla, Directeur Général de la Police Républicaine baissent la garde. Malheureusement, aujourd’hui les pick-up qui servaient de patrouille deviennent des véhicules de fonction des chefs d’unité de police comme ce fut le cas sous le régime Yayi Boni. Il n’est pas rare de rencontrer depuis quelques mois, des pick-up à des cérémonies festives avec le commissaire à bord en tenue de ville. C’est dire donc que ce n’est pas que le Directeur Général de la police République qui est le seul responsable de l’insécurité grandissante qui s’installe dans le septentrion. La plaie est profonde et il faut une synergie d’efforts pour arrêter la saignée. Sinon, s’il est vrai que la situation est sous contrôle au Sud et au Centre du Bénin, les crépitements de balles donnent matière à réflexion à la chaîne de lutte contre l’insécurité par ces temps-ci dans le septentrion. Pour rappel, les malfrats ont ouvert le feu sur un conducteur de taxi-moto communément appelé Zémidjan dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 septembre 2021 à Kandi. Selon les recoupements, ils l’ont tué mais n’ont pas emporté sa moto. Les voleurs se sont volatilisés dans la nature avec sa recette journalière. On se souvient encore du braquage meurtrier de Parakou faisant trois malfrats abattus la semaine écoulée. En somme, il y a de quoi que les Policiers se remobilisent sur toute l’étendue du territoire national pour des victoires plus grandes.



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