Colloque international sur les études de droit et employabilité : La Chaire UNESCO DPHD offre des perspectives aux juristes

Une délégation des professeurs titulaires de droits a rompu le silence sur la question d’orientation des étudiants en droit. C’est à travers un colloque tenu ce vendredi 22 septembre 2023 animé par Francis DECKON, professeur titulaire des universités de CAMES, de l’Université de Lomé. Il a invité les étudiants à se chercher dans d’autres domaines sans se focaliser sur le seul métier d’avocat. Dans le métier de droit, plusieurs branches sont connues. « Nous avons les greffiers, les magistrats, les notaires et beaucoup d’autres », affirme professeur Samson GUEDEGBE, titulaire de la Chaire UNESCO. L’objectif de ce programme est de trouver une solution concernant le problème des étudiants de droit et leur employabilité. C’est dans cet optique que le recteur de l’UAC, Félicien AVLESSI aborde la question du pourcentage de personnes qui travaillent dans le public et dans le privé au Bénin. « Au-delà de 10 ans, les statistiques ne sont plus très pertinentes”, a-t-il confié. Selon les statistiques officielles partagées au cours du colloque, le public recueille plus de 2,6% de travailleurs alors que le privé en emploie 2,4%, ce qui fait 5%. Cela signifie que 95% de ceux qui travaillent sont dans l’informel. Ainsi, le communicateur Jean Luc AYIH KLAKPASSOU a entretenu les jeunes juristes sur les attentes du monde professionnel en les invitant à aller en stage pour acquérir les compétences qu’il faut avant de chercher à travailler. « Vous ne pouvez pas sortir de l’université et dire que vous êtes employeur même si vous êtes un génie », dit-il.
Quelques étudiants présents ont cherché à savoir s’il ne serait pas plus pratique que les cours se fassent dans la matinée et que l’après-midi soit pour les stages. Jean Claude AYIH a fait savoir qu’ils doivent s’adapter aux besoins et exigences de l’entreprise. « Pour le moment, vous n’apportez pas grand-chose à l’entreprise, c’est elle qui vous offre l’opportunité d’apprendre », a-t-il conseillé. Ces propos sont renchéris par les enseignants qui soutiennent que les stages permettent de mieux comprendre et vivre la réalité du métier. La majorité de ces étudiants ne savent pas ce qui les amène à étudier le droit. D’autres le font pour le plaisir. Ce colloque a été également l’occasion pour certains étudiants et professeurs de poser leurs problèmes. « Le constat fait est qu’il n’y a pas trop d’avocats au Bénin. Devant les tribunaux, les avocats n’arrivent pas à traiter les 10% de dossiers présentés mais pourtant il y a plusieurs de milliers d’étudiants qui ont fini et ne sont pas sollicités », se lamentent-ils. Cette discussion a eu lieu au cours du colloque présenté par la Chaire UNESCO DPHD sur le thème « études de droit et employabilité ». Le titulaire de la Chaire UNESCO ainsi que le professeur titulaire des universités de CAMES témoignent leur reconnaissance envers les participants.
Aubierge Agbogla (stag)