Criminalité faunique : Le tribunal de Cotonou s’engage dans la lutte

Adrien TCHOMAKOU 1er juin 2016

Le président de la première chambre correctionnelle de fragrant délit du tribunal de 1ère instance de Cotonou a rendu son verdict hier suite à l’arrestation de trois trafiquants d’écailles de Pangolins géants le 11 mai dernier. Le cerveau de la bande est de nationalité guinéenne et répond au nom de Soumahoro Adama. Il a écopé de 12 mois d’emprisonnement ferme. De même, ces deux complices, Diawara Oumar d’origine guinéenne et le Béninois Rogatien Djomahou ont été condamnés à 24 mois d’emprisonnement avec sursis. S’ajoute à ces peines, une amende de 200.000 F Cfa pour chacun d’eux et solidairement à un franc symbolique. Pour rappel, ces trafiquants ont été arrêtés avec 70 kilogrammes d’écailles de Pangolins géants, du nom scientifique de Manis gigantea, une espèce intégralement protégée. Il faut aussi rappeler que cette arrestation a été possible grâce à l’intervention de la police avec le concours du programme ‘’Appui à l’application des lois sur la faune et la flore’’ (Aalf-Bénin). Et selon l’article 154 de la loi portant régime de la faune en République du Bénin, l’infraction qu’ils ont commise est punie d’une amende de 300.000 à 800.000 F et d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans. On ne le dira jamais assez, la lutte contre la criminalité faunique est d’une importance capitale pour la protection de la faune et de la biodiversité en général. Et la justice en tient grand compte.



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