Elle est une quête permanente, un peu comme un mirage qui ne se laisse jamais atteindre. La sécurité des personnes et des biens, condition essentielle au mieux-être des citoyens et au développement socio-économique, est un défi de tous les temps. Si auparavant, elle se limitait à la traque contre le grand banditisme sous toutes ses formes, aujourd’hui elle s’étend aussi et principalement à la lutte contre l’extrémisme violent. Le Bénin comme la plupart des pays côtiers n’échappe pas à cette réalité. Longtemps préservé de ce type d’attaques, le pays connaît depuis mai 2019 une vague d’actes terroristes concentrés dans la partie septentrionale avec des édifices publics attaqués, des guet-apens posés, avec à la solde de nombreux blessés et des pertes en vies humaines.
Très vite, le gouvernement béninois a pris le taureau par les cornes en déployant des troupes dans les zones concernées. L’opération Mirador qui connaît quoiqu’on dise un certain succès, mobilise des éléments entraînés et prêts à mener le combat contre l’ennemi invisible. Pour appuyer les forces déployées sur place, d’énormes investissements ont été consentis. Des armes, des munitions, des équipements militaires, des véhicules, des drones et même des hélicoptères ont été acquis par l’Etat. A ceci s’ajoutent les formations des troupes sur fond d’entrainements intensifs. La bravoure des effectifs et les bons résultats à leur actif leur valent la reconnaissance de la nation comme ce fut le cas le 1er août dernier lors de la commémoration de la fête nationale où le peloton ayant pris part au défilé a été spécialement ovationné. C’est dire combien le sacrifice de ces vaillants soldats envoyés au front est reconnu et célébré à sa juste valeur. Dans le même temps, il faut souligner que la lutte contre l’extrémisme violent ne saurait se limiter à une riposte militaire. Il faut aller au-delà et utiliser les ressources nationales avec équité de sorte que les citoyens béninois où qu’ils se trouvent sur le territoire national puissent avoir un minimum de commodités. En un mot, l’Exécutif doit veiller tout au moins à ce que les cinq besoins fondamentaux de l’Homme soient satisfaits partout sur l’ensemble du pays. Outre cela, les questions liées à l’épanouissement des adolescents, des jeunes et des femmes doivent être sérieusement étudiées afin que les conditions de leur concrétisation soient progressivement réunies. Un citoyen heureux se sentant intégré par les politiques publiques aura du mal à rejoindre les rangs des promoteurs de la violence.
La lutte contre le terrorisme ne saurait occulter celle contre le grand banditisme (traite des enfants, cybercriminalité, braquages à mains armées, meurtres, faux médicaments...). C’est un front vaste et dynamique qu’embrassent au quotidien les unités de la Police Républicaine qui veillent au grain. Dotées de véhicules, de carburant, d’armes, de munitions, il leur revient d’activer à temps et à contre temps les services de renseignements pour traquer sans répit les réseaux criminels.
Pour que le renseignement soit bien huilé, la confiance du citoyen envers les Forces de défense et de sécurité est primordiale. Si les populations se sentent protégées par les personnes chargées de leur sécurité, elles vont mieux collaborer et signaler avec aisance et sans crainte tout comportement suspect. C’est à cette condition que les nombreux jeunes recrutés en grand nombre ces dernières années et formés pour servir la nation auront beaucoup de matières pour se faire valoir et renforcer le sentiment général de sécurité relative que ressentent les Béninois.
- 29 novembre 2024
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