Dossier trafic de trophées d’éléphants à Akpakpa : Une pointe d’ivoire saisie, 2 autres présumés trafiquants interpelés

Adrien TCHOMAKOU 25 octobre 2018

Après l’arrestation d’un présumé trafiquant d’ivoires dans la ville de Cotonou à Akpakpa le mercredi 26 septembre 2018 avec 14 kg d’ivoires, deux autres présumés trafiquants ont été appréhendés. En effet, suite à l’interpellation du premier présumé trafiquant, les agents de la Police Judiciaire ont poursuivi les investigations. Ils ont arrêté avec l’appui technique de AALF-Bénin, dans un premier temps une deuxième personne impliquée dans le dossier puis un troisième présumé trafiquant avec une pointe pesant 1,69 kg à Porto-Novo. Ce dernier étant pris en détention du trophée d’éléphants, tombe ainsi sous le coup de la loi. Car, l’article 153 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin, sanctionne d’une amende de 100.000 à 500.000 F Cfa et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans, quiconque détient des animaux sauvages sans le permis requis et fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine. Le premier présumé trafiquant qui a été pris en flagrant délit de commercialisation d’ivoires d’éléphants risque une peine de 300.000 à 800.000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 selon l’article 154 de la loi citée plus tôt. Il faut rappeler que l’article 166 de la même loi punit les complices comme les auteurs principaux et les condamne solidairement aux amendes, frais dommages-intérêts et restitutions.
Il faut signaler que l’arrestation de ces deux présumés trafiquants impliqués dans cette commercialisation de produits illicites à Akpakpa, est intervenue peu avant l’interpellation des trafiquants de 183 kg d’ivoires toujours dans la ville de Cotonou. Même si ces ivoires proviennent d’autres pays de la sous-région, c’est un signal fort pour que le Bénin sécurise davantage ses réserves de faune.
On ne le dira jamais assez, l’éléphant comme d’autres espèces fauniques, est intégralement protégé au Bénin par la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004. D’autres règlementations protègent cette espèce au plan international. On peut citer par exemple la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Au regard de ces dispositions, ces présumés trafiquants déjà privés de liberté seront présenté au juge qui décidera de leur sort.
Ces arrestations prouvent que le gouvernement de la rupture est toujours déterminé à décourager les trafiquants de faune dans notre pays et promouvoir un tourisme responsable et solidaire, gage d’un développement durable au Bénin.



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