À l’instar de la communauté chrétienne du Bénin, celle de Dassa Zoumé a célébré les 1er et 02 novembre 2024 la fête de Toussaint, tout en ayant une pensée pour les défunts. C’était les vendredi et samedi derniers dans toutes les églises catholiques de Dassa et au cimetière de la cathédrale de cette localité.
Temples, Églises et autres lieux de cultes ont été pris d’assaut vendredi dernier par les chrétiens commémorant ainsi la fête de Toussaint. En ce jour mémorable, les saints sont honorés, car considérés comme le socle sur lequel tout chrétien vit sa vie. Comme des hommes ayant mené une vie exemplaire, les saints tels que vus par la communauté chrétienne, constituent simultanément des recours et des modèles. Malgré le long processus qui aboutit à leur canonisation après la mort, ces hommes et femmes d’une vie exceptionnelle intercèdent auprès de Dieu, le Père Tout puissant, selon les écritures.
En marge de cette célébration, cap est mis sur les cimetières pour rendre un hommage mérité aux défunts. Pour la circonstance, l’entourage des tombes a subi un nettoyage systématique. Peintes en de différentes couleurs dans la majorité, ces tombes ont été l’objet de dépôt de gerbe de bougies allumées ou de fleurs de toutes sortes. Le samedi 2 novembre 2024 vers 17 heures une messe d’action de grâce a été dite, en mémoire des défunts au cimetière de la cathédrale de Dassa Zoumé. Cette célébration rappelle aux chrétiens catholiques, l’existence de la vie après la mort. Il était bien difficile de trouver une place de stationnement devant ce cimetière. Ces résidents permanents recevaient en effet la visite de leurs familles en vie. Le samedi dernier, une bonne partie du cimetière de la cathédrale était à l’épreuve des herbes par endroits. D’autres tombes étaient entourées d’herbes épineuses au point où elles ont été abandonnées, et n’ont pas pu recevoir de bougies allumées. Pour certains : << avec l’avènement de la décentralisation, les communes ont compétence de gérer les cimetières, de les entretenir, d’assister les familles éplorées en les aidant à obtenir l’espace pour inhumer leur mort >>. A chaque fête des morts, les vendeuses de bougies sont aux anges. Cette année, certaines femmes à Dassa se sont improvisées vendeuses de bougies, rien que pour la circonstance et dans l’unique but de se faire un peu d’argent. Dans les coins de rue, ces vendeuses accueillent tout fidèle avec un sourire enchanteur. D’autres n’hésitent pas à faire du marketing tout en pointant du doigt leurs produits qu’elles jugent indispensables pour la fête. Les bougies, il y en avait pour toutes les bourses au point où les clients avaient l’embarras de choix. Cependant, les prix varient d’une vendeuse à une autre. S’il est vrai que la fête des défunts constitue une occasion exceptionnelle pour avoir une pieuse pensée pour les morts, il n’en demeure pas moins que cette fête représente pour de nombreuses personnes, un moment idéal pour s’adonner à de petits jobs. Ainsi dans le cadre de la fête de Toussaint et des morts, de nombreux jeunes ont été engagés pour sarcler les alentours des tombes, d’autres ont gagné le marché de les peindre ou de les carreler afin de les rendre beaucoup plus attrayantes. De même, d’autres sont sollicités pour la décoration de vieilles tombes. Des peintres réinscrivent les épitaphes sur certaines tombes. Au terme de ces différentes tâches, les prestataires circonstanciels de services que constituent ces jeunes, bénéficient d’une rémunération forfaitaire qui varie selon la qualité du service rendu et la personnalité du client.
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