Intégration sous-régionale : La libre circulation dans l’espace Uemoa, un défi à relever

Adrien TCHOMAKOU 8 octobre 2019

Le développement économique des activités commerciales entre les ressortissants des Etats membres de l’Uemoa est au cœur d’une rencontre qui a démarré hier au Burkina-Faso. Placée sous le thème « Uemoa, 25 ans, ensemble relevons le défi de la libre circulation des personnes et des biens dans un espace communautaire sécurisé », cette assise de deux jours vise à insuffler une nouvelle dynamique à l’intégration sous-régionale. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ce forum de l’Uemoa permettra de recueillir les contributions sur la réalité de la libre circulation des personnes et des biens, en lien avec l’évolution du contexte sécuritaire et d’esquisser des pistes d’amélioration. Au terme des travaux, des recommandations pertinentes seront formulées à l’attention des chefs d’Etat, en vue de faire l’Uemoa, une sous-région où la libre circulation des personnes et des biens deviendrait une réalité dans un espace sécurisé. Ce communiqué renseigne que le forum de Ouagadougou entre dans le cadre de la commémoration du 25ème anniversaire de l’organisation et vise à favoriser le dialogue entre les principaux acteurs de l’intégration régionale et les mobiliser autour des défis majeurs de l’espace Uemoa. Par ailleurs, ce forum rassemble, en plus des anciens ou actuels décideurs politiques de la sous-région, des praticiens de haut niveau, des universitaires, des membres de la société civile, des journalistes et des représentants des acteurs concernés, a précisé le communiqué de l’Uemoa.

La fermeture des frontières, sources de perte économique
Cette rencontre intervient dans un contexte de fermeture de frontières entre des pays membres de l’Uemoa et le Nigéria. En réalité, cette mesure unilatérale constitue un obstacle à l’intégration régionale. C’est aussi des pertes énormes pour les Etats concernés, en termes de recettes. Selon des économistes, c’est plusieurs milliards de FCFA de recettes douanières en baisse pour chaque Etat. Si depuis plusieurs années, aucun Etat membre de l’Uemoa n’a fermé ses frontières causant un conflit diplomatique, c’est parce que l’enjeu économique est de taille. Ainsi, il est souhaitable qu’au nombre des recommandations du forum de l’Uemoa qui prend fin ce mardi 08 octobre, figure l’interdiction de la fermeture des frontières entre les huit Etats de l’organisation. Ceci pourrait servir d’exemple aux pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en général et à la République fédérale du Nigeria en particulier.



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