Journée mondiale des toilettes au Bénin : Les défis à relever dans le sous-secteur de l’hygiène et de l’assainissement

La rédaction 29 novembre 2021

La salle de conférence de la Direction départementale de la santé du Littoral (DDS), sis à Xwlacodji a servi de cadre à la célébration de la journée mondiale des toilettes au Bénin. C’est dans l’après-midi de ce vendredi 19 novembre 2021 que les acteurs des questions liées à l’hygiène et à l’assainissement se sont réunis pour faire l’état des lieux dans ce sous-secteur afin de rappeler les défis à relever pour le bonheur des Béninois.

« Quels leviers pour la marche du Bénin vers l’ODD 6.2 » ? C’est le thème qui a servi de sujet de réflexion au Café Médias WASH initié par le Cadre de Concertation des Acteurs Non Étatiques de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA). Plusieurs communications ont été déroulées pour les professionnels des médias et acteurs des questions liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. En effet, les défis du Bénin en matière d’hygiène et d’assainissement sont encore grands et les efforts restent à faire dans ce sous-secteur. A en croire Félix Adégnika, expert en eau et assainissement et membre du CANEA, 3,6 milliards d’habitants au monde n’ont pas l’accès amélioré aux toilettes. « Ces personnes semblent être oubliées », a-t-il souligné. S’agissant des Béninois, plus de la moitié de la population souffrent de ce manque de toilettes et défèquent par conséquent à l’air libre. En plus des problèmes sanitaires que cause le manque d’installations de toilettes, le représentant du CANEA n’a pas manqué de rappeler la valeur des toilettes dans le cadre de l’hygiène et de l’assainissement. « Les toilettes sont indispensables à l’hygiène, à la sécurité, à la dignité et à la santé publique. Elles contribuent également à l’égalité des sexes, l’éducation, l’économie et l’environnement », a martelé le représentant du CANEA avant d’inviter le gouvernement et autres acteurs à multiplier les efforts dans ce sous-secteur afin de permettre au Bénin de se rapprocher de l’atteinte de l’ODD 6 qui stipule : « Garantir l’accès universel à l’eau et aux services d’assainissement ».

Quelques efforts du gouvernement dans ce sous-secteur
Les efforts du gouvernement pour garantir l’accès à l’eau et aux services d’hygiène et d’assainissement de base ont été présentés à l’occasion de ce Café Médias WASH par Pie Djivo, ingénieur en Génie sanitaire et représentant de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaire (ANSSP). Il faut retenir de sa communication qu’un travail de fond se fait ces dernières années même s’il reste beaucoup à combler. Pour lui, la question d’hygiène reste un domaine complexe. Au ministère de la santé, des efforts ont été faits à travers le microcrédit et la mise sur le confinement. A l’en croire, le pourcentage de la population utilisant des installations d’assainissement est passé de 12.8 % en 2017-2018 à 42.5% de personnes ayant mis fin à la défécation à l’air libre. La concrétisation de cet effort est estimé à 100% d’ici 2030. Quant à la fin de la défécation à l’air libre, elle est projetée à 100% en 2025. L’expert Pie Djivo n’a pas manqué de rappeler les efforts du gouvernement concernant l’accès à l’eau de même que la gestion des déchets solides grâce à la construction des stations. Ainsi, le défi à relever consiste selon lui à mobiliser également les partenaires privés dans cette lutte commune. Par ailleurs, le CANEA a invité le gouvernement à se pencher de plus en plus sur la question de financement dans le sous-secteur sans oublier la loi portant hygiène publique qui urge d’être votée pour une hygiène complète de la population béninoise. Faut-il le rappeler, le film « A la poursuite du caca au Bénin », de Niyel, réalisé par Keneth Kouassi, a été projeté à cette journée pour rappeler à tous les acteurs, partenaires et gouvernement, le défi qui reste à relever dans le sous-secteur.
Arsène AZIZAHO (Coll)



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