Le gouvernement tient à son ‘‘hautement social’’. C’est d’ailleurs sous ce signe que le chef de l’Etat a placé son second quinquennat et nombre d’actions entrent dans cette droite ligne. De tous, le plus important, c’est la gestion opérationnelle de l’assurance maladie du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH) annoncée hier en Conseil des ministres. S’il est impérieux de rappeler que le projet Arch vise à réduire considérablement les inégalités de genre et le faible accès des personnes démunies à la protection sociale, il est à noter que l’impatience a fini par ronger plus d’un. Mais, vaut mieux tard que jamais. D’ici 6 mois, les fruits tiendront la promesse des fleurs. En effet, avec la décision prise hier par le gouvernement, le déploiement de l’assurance maladie obligatoire à tout résident sur le territoire national, ne sera plus un leurre.
D’ailleurs, pour la mise en œuvre efficiente de la gestion opérationnelle de l’assurance maladie du projet ARCH, sous l’égide de l’Agence nationale de protection sociale qui a convenu de l’implémenter suivant l’approche du faire-faire, les diligences ont été entreprises et cela a permis de retenir une structure expérimentée, faisant ses preuves sur le continent, offrant une couverture fonctionnelle complète qui inclut la gestion des adhésions et des sinistres, l’émission des factures, le tout en tenant compte des besoins spécifiques de l’Agence, du niveau de connectivité des formations sanitaires béninoises et s’engageant pour la digitalisation complète du processus de prise en charge desdits sinistres. En clair, c’est un soulagement pour les populations notamment les couches vulnérables et du coup, l’avènement de la correction sociale qui visiblement manquait à la symphonie de la Rupture.
Il est à rappeler que c’est pour tenir sa promesse du ‘‘Hautement social’’ que le Conseil a marqué son accord pour la signature d’un contrat avec cette structure qui devra, dans un délai de 6 mois, s’installer et procéder au lancement de ses activités. Aussi, faut-il signaler que, si d’après une bonne frange de la population, le volet social est le maillon faible du régime en place, avec cette décision non seulement les pendules sont remises à l’heure mais, le meilleur au plan social ne peut être que devant nous. A coup sûr, cette mesure aidera les travailleurs en l’occurrence ceux du secteur privé et les ouvriers à être à l’abri de l’indigence surtout sur le plan sanitaire. De plus, si c’est un cadeau aux couches sociales défavorisées, cela tombe bien et désormais, l’essentiel, c’est de viser plus loin. Une raison de plus pour le gouvernement de prendre toutes les dispositions afin que la gestion opérationnelle de l’assurance maladie du projet ARCH soit non seulement une réussite mais aussi un instrument d’intégration et de solidarité nationale.
Fidégnon HOUEDOHOUN