Location des chambres à Zogbadjè : Les étudiants portés vers les styles ordinaires

La rédaction 16 septembre 2020

Les chambres à louer, notamment aux alentours de l’Université d’Abomey- Calavi, sont presque toujours disponibles. Mais force est de constater qu’elles ne sont pas toutes à la portée des étudiants. Ceux-ci optent, pour la plupart, pour des chambres ordinaires pour des raisons d’ordre financier.

Il est 12 h à Zogbadjè, une cité estudiantine mitoyenne à l’Université d’Abomey-Calavi. Nous sommes dans une maison où on compte une dizaine de chambres. La plupart sont des chambre-salons ordinaires et des entrée-couchers occupées par des étudiants. Le principe est simple. Ils s’associent à deux, à trois ou parfois plus pour faciliter le paiement du loyer. « Notre chambre coûte 16.000 Fcfa et je n’ai pas suffisamment les moyens pour honorer cet engagement tous les mois. Je me suis donc associée avec 2 de mes amies afin de faciliter les charges. Etant donné que je dois effectuer d’autres dépenses telles que l’électricité, l’eau, la nourriture, des polycopies, de santé et autres, je ne suis pas sûre de pouvoir couvrir toutes les dépenses », confie Ginette, étudiante en 2ème année de droit.
A Roméo Kiki, étudiant en Mathématique de soutenir que « pour l’étudiant, l’idéal c’est la chambre ordinaire, car elle entraine moins de dépenses ». Allant de 13 000 FCFA à 17 000 FCFA, les prix varient en fonction du type de chambre, selon qu’elles soient ordinaires ou non avec des toits modestes.

L’effet ‘’rentrée académique’’
La rentrée académique 2020-2021 est imminente, les déménagements se font observer beaucoup plus fréquemment. Les étudiants préfèrent se rapprocher davantage de l’université. Mais nombreux sont-ils à ne pas être satisfaits de leur choix ou des chambres qui leurs sont proposées. « Les égouts et les toilettes sont des distributeurs d’odeurs nauséabondes auxquelles nous sommes confrontés », affirme Nadège Eke à propos de l’état pestilentiel de ces endroits. La cohabitation avec les insectes, les rats et même des reptiles ne rend pas non plus la vie facile à ces résidents du village universitaire. Nadège Eke ajoute par ailleurs que lors des saisons pluvieuses, l’écoulement des toits ne fait pas exception à ces calvaires que vivent les étudiants au quotidien.

Des Propriétaires strictes…
Contrairement à ce qu’on peut imaginer, la relation qui lie les étudiants avec les propriétaires sont plutôt professionnelles. Ces derniers ne veulent que voir remplir des obligations envers eux à temps. Dénis Zinsou, propriétaire d’une maison dans le village universitaire ne dit pas le contraire. « Lorsque le locataire respecte le contrat de bail, s’assure de la propreté, sait gérer ses tours de nettoyages et autres, alors là je ne vois pas d’où viendrait le problème », a-t-il fait savoir. Aussi, l’association avec d’autres camarades étudiants est capitale pour le partage des tâches en plus du loyer payé chaque fin du mois.
Sakinatou OROU N’GOBI & Ornella DOSSOU-YOVO (Stags.)



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