Lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest : L’Abegief et les acteurs impliqués misent sur la prévention

Adrien TCHOMAKOU 13 décembre 2018

Marcel Ayité Baglo, DG/ABEGIEF

Aucun pays n’est véritablement à l’abri des attaques terroristes. C’est un fléau qui a affecté déjà des pays limitrophes du Bénin et qui amène l’Etat béninois à prévenir. A cet effet, l’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontalières (Abegief), avec la collaboration des forces de défense et de sécurité et le Secrétariat Permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme (Sp/Cnlrevt) a organisé un atelier d’échanges et de partage d’expériences qui s’est ouvert hier à l’hôtel Golden Tulip à Cotonou.
Selon le Directeur général de l’Abegief, Dr Ayité Marcel Baglo, l’atelier vise à promouvoir une compréhension mieux partagée de la situation liée aux risques de propagation de l’extrémisme violent. « Il s’agira de créer un cadre d’échanges d’expériences et d’analyses sur la question de la prévention de l’extrémisme violent et la lutte contre ce phénomène », a-t-il souligné. Ces travaux organisés avec le soutien du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Institut d’études de sécurité (Iss), dirigé par Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni vont donc contribuer à l’élaboration de solutions préventives adaptées et de mesures complémentaires pour les réponses envisagées et / ou déjà mises en œuvre. « Il faut savoir que le Bénin mettra un accent particulier sur le volet prévention de sa stratégie. Ce volet prend en compte non seulement la population mais aussi la préparation des forces à affronter d’éventuels cas de terrorismes dans notre pays. Il faut préparer les autorités chargées du maintien de l’ordre à gérer les risques liés aux actes de terrorisme », a déclaré l’Inspecteur général de Police Sessi Louis-Philippe Houndégnon, Secrétaire permanent de la Cnlrevt.

L’atelier a été marqué par des présentations thématiques et des travaux de groupes qui vont aboutir à l’élaboration de recommandations spécifiques destinées à chaque catégorie d’acteurs présents. « Nous allons essentiellement travailler au sein de plusieurs ateliers et transformer les conclusions en recommandations en direction du gouvernement, des forces et des autres acteurs. Il faut également reconnaître que l’orientation du Bénin consistera spécialement à insister sur la coopération entre la société civile et les acteurs institutionnels que sont la Police Républicaine, les forces armées, le tout sous la coordination du secrétariat permanent que je dirige », a dit l’Inspecteur général de Police Sessi Louis-Philippe Houndégnon. Les travaux lancés par Mora Wourou Baro, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique prennent fin ce jour.



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