Lutte contre la criminalité faunique à Cotonou : 83 millions Fcfa et des peines d’emprisonnement contre 3 trafiquants d’ivoires

La rédaction 14 janvier 2021

Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a rendu un verdict le mardi 12 janvier 2021 dans un dossier de trafic d’ivoires d’éléphants. Des informations qui nous sont parvenues, un des trois prévenus est condamné à 24 mois d’emprisonnement ferme et 1.000.000 Fcfa d’amende. Deux autres dans la même affaire ont écopé de 24 mois d’emprisonnement assorti de sursis et 1.000.000 Fcfa d’amende chacun. Le tribunal a condamné les trois prévenus à payer à l’État béninois à titre de dommages-intérêts la somme de 80.000.000 Fcfa pour réparation de tous préjudices confondus. Il leur est reproché le transport et la commercialisation de trophées d’espèces animales intégralement protégées. L’éléphant étant de cette catégorie d’espèces, nul n’a le droit de faire circuler, d’importer, d’exporter, de réexporter ou de commercialiser ses trophées. Ces dispositions sont prévues par les articles 153 et 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Outre les amendes selon cette loi spécifique sur la faune, l’emprisonnement peut aller jusqu’à 5 ans. L’article 158 prévoit les conditions dans lesquelles les peines d’amendes et d’emprisonnement peuvent être portées au double.
Les faits remontent à 2018. C’était 183 kg d’ivoires prévus pour être commercialisés que la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse et les éléments de la Police Judiciaire ont saisis. Au regard de la cargaison, c’est plusieurs dizaines d’éléphants qui ont été abattus. La Rupture se battant pour zéro crime contre les animaux sauvages, la justice vient de donner la preuve qu’elle joue sa partition dans la lutte contre la criminalité faunique au Bénin. C’est un appel lancé aux autres acteurs de la lutte pour que la veille sur le terrain soit renforcée pour garantir la survie aux espèces menacées d’extinction. Etant dans cette dynamique, AALF-Bénin du réseau EAGLE ne marchande pas sa collaboration technique pour toujours appuyer le gouvernement dans la lutte contre la criminalité faunique.



Dans la même rubrique