Lutte contre la criminalité faunique : La répression pour renforcer la protection des espèces menacées d’extinction

Adrien TCHOMAKOU 23 septembre 2020

Seule la répression est l’outil efficace pour discipliner les réseaux des criminels de la faune. Car, malgré les lois et les conventions, les trafiquants des trophées d’espèces fauniques et leurs mains en brousse tentent de trouver des échappatoires pour mener leur sale besogne. Au regard des garde-fous juridiques, c’est l’application des sanctions qui peut renforcer la sauvegarde des espèces animales menacées. Parlant des dispositions juridiques au Bénin, il y a la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune qui s’ajoute aux conventions (la CITES) que le Bénin a ratifiées pour la sauvegarde des animaux sauvages en danger critique d’extinction. En annexe 1 de cette loi et au rang des mammifères, sont cités entre autres, l’éléphant, le buffle de forêt, le sitatunga, le guépard, le pangolin qui sont des espèces intégralement protégées. Dans la catégorie des oiseaux, on peut citer les vautours, les rapaces nocturnes, l’aigle pêcheur et bien d’autres. Parlant des reptiles, il y a les crocodiles, le caméléon, les tortues marines et la tortue géante terrestre. Nul n’a le droit de détenir, de transporter ou de commercialiser les trophées de ces espèces. Les amendes et les peines privatives de liberté sont prévues par les articles 153, 154, et 166 de la loi portant régime de la faune au Bénin.
Malgré ces dispositions, les réseaux criminels n’ont toujours pas baissé les bras. Renforcer la sensibilisation répressive n’est pas loin d’être un moyen efficace de lutte contre la criminalité faunique. L’appareil judiciaire ne cesse de jouer son rôle pour réprimer les trafiquants. On en a pour preuve la décision du tribunal de Parakou qui a condamné en juillet 2020, un trafiquant d’ivoires à 36 mois de prison ferme. Le tribunal de Cotonou est resté aussi dans la même dynamique en condamnant des trafiquants d’ivoires à 12 mois d’emprisonnement ferme. Les activistes plaident pour que le cap soit maintenu afin de prêter mains fortes au gouvernement dans la lutte contre la criminalité faunique.



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