Lutte contre la criminalité maritime : Les acteurs du golfe de Guinée en formation à Cotonou

Arnaud DOUMANHOUN 24 novembre 2020

Du 23 au 27 novembre, Cotonou abrite la Formation sur le développement d’une culture de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. Le Chef d’État-major, le contre-Amiral Patrick Jean-Baptiste Aho a présidé ce jour, la cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du projet ‘’Amélioration des recherches régionales, renforcement des capacités et concertation avec les parties prenantes en vue d’un domaine maritime plus sûr dans le golfe de Guinée’’. Il s’agit d’une initiative conjointe du Centre international Koffi Annan de Formation au maintien de la paix, et du gouvernement danois. « Développer la culture de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée ». Telle est la thématique centrale qui servira de base aux échanges entre autres sur les problèmes de sécurité dans l’espace indiqué, les cadres juridiques et politiques sur la criminalité maritime. Aussi, la trentaine de participants à ce rendez-vous d’échanges passeront en revue, le cadre juridique et institutionnel du secteur maritime du Bénin, les renseignements maritimes, la cartographie des acteurs maritimes du golfe de Guinée et les mécanismes de signalement, le partage et la gestion de l’information.
En effet, malgré une baisse significative du nombre d’incidents de criminalité maritime dans le monde, le golfe de Guinée continue de subir un nombre croissant de crime maritimes dans les eaux internationales et territoriales, devenant de ce fait, l’une des routes de navigation les plus dangereuses du monde. Selon le Directeur du Centre international Koffi Annan de Formation au maintien de la paix, Francis Ofori le Centre de signalement des actes de piraterie (Piracy, Reporting Centre, Prc) du bureau maritime international a enregistré 98 incidents de piraterie et de vol à main armée au cours du premiers semestre 2020, contre 78 au deuxième trimestre de 2019. Et bien que les Etats aient mis en place un certain nombre d’initiatives pour améliorer la sécurité, une série de facteurs contribuent à affaiblir la réponse nationale et régionale aux menaces (enlèvement contre rançon, vol à main armée en mer, pêche illégale, piraterie, trafic de drogue, rejet de déchets interdits…) dans le golfe de Guinée.
Il s’agit notamment du manque de coopération et collaboration inter- et intra-agences, le manque de confiance entre les acteurs nationaux de la sécurité maritime ainsi que l’insuffisance de leur capacité à faire face aux défis. D’où l’intérêt de cette formation qui est la deuxième d’une série dans le cadre de ce projet qui va durer 3 ans. « La sécurité maritime ne se décrète pas. Elle se gagne. Ce cadre d’échanges permettra de mettre en place des moyens novateurs pour relever le défi régional », a déclaré le Chef d’État-major, le contre-Amiral Patrick Jean-Baptiste Aho.



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