Malick Abdelaziz au sujet du réaménagement des horaires de travail au Bénin : « Cette réforme est attendue par plus de 71% des travailleurs »

Patrice SOKEGBE 11 décembre 2020

Malick Abdelaziz est Directeur de la Programmation et de la prospective au Ministère du travail et de la fonction publique (Mtfp). A travers l’entretien ci-dessous, il a expliqué les tenants et les aboutissants de la réforme liée au réaménagement des horaires de travail dans les administrations publiques du Bénin qui prend effet le 1er janvier 2021. Selon lui, cette réforme est attendue par la majorité des travailleurs. Aussi, a-t-il énuméré les retombées au plan socio-économique et sanitaire, dès la mise en œuvre de cette réforme. Dans les secteurs de l’éducation, notamment aux enseignements maternel, primaire et secondaire, des propositions seront faites en vue d’une harmonisation générale des horaires de travail au Benin.

Une réforme. Une de plus pour fixer les horaires de travail. Dites-nous ce qu’elle apporte de plus au développement au Bénin.
Je crois que c’est une réforme majeure. La réforme liée au réaménagement des horaires de travail dans l’administration publique est née d’un constat fait par le Chef de l’Etat qui voit un conflit permanent entre le travail et la vie familiale d’une part, le travail et la vie personnelle d’autre part. De ce constat, le Chef de l’Etat a commandité une étude en deux phases. La première est une étude qualitative pour voir si ce qu’on avait comme idée est vraiment une réalité sur toute l’étendue du territoire nationale. Secundo, il s’agit de voir quel seront le coût et le bénéfice, si on devrait mettre en place de nouveaux dispositifs. Quand je parle de coût, c’est en termes de parties prenantes et non l’Etat. Les études ont été réalisées et on s’est rendu compte que les données reçues confirment les hypothèses. A ce titre, l’étude nous a permis de savoir que ce réaménagement est attendu par plus de 71% des travailleurs interrogés sur un échantillon qui couvre toute l’étendue du territoire national avec 3377 personnes. On a fait en sorte que cet échantillon soit représentatif. Vous y trouverez les fonctionnaires responsables et non responsables, les parents de fonctionnaires, les élèves, les agents du secteur privé et les usagers de l’administration publique. L’échantillon a donc permis de savoir que cette étude est attendue par beaucoup de personnes. L’étude a permis de montrer qu’il y a insuffisance de performance de l’administration publique due à ces horaires et qu’il y a également une forte tension entre la sphère du travail et celle familiale, notamment l’éducation des enfants et la gestion de la vie personnelle. Quand on a interrogé les gens, 79, 35% ont dit que l’amplitude horaire actuelle est l’un des principaux déterminants de la contre-performance des agents de l’Etat.

Qu’entendez-vous par amplitude horaire ?
Les Béninois travaillent pour 8 heures d’horloge par jour, donc 40 heures par semaine. Mais comment sont réparties les 8 heures ? Quand on vient à 8 heures, on sort à 12h30. Pendant 2h30 mn, on se repose. Ensuite, on reprend à 15 heures. Et enfin, on ne finit qu’à 18h30. Dès qu’on sait qu’on doit venir à 8 heures au bureau, on est conditionné 30 mn pour ceux qui sont très proches pour s’y rendre. C’est lorsque 18h30 arrive qu’on est libéré. Cela veut dire qu’on est conditionné de 7h30 à 18h30. Voilà ce qu’on entend par amplitude horaire. Donc, pour 8h de temps, on est conditionné au moins pour 11 heures, sans prendre en compte le trajet du retour. 79% des personnes interrogées ont estimé que travailler sur cette amplitude est un gros problème pour eux. Cela engendre des problèmes de santé au travail. 11 heures sur 24 heures. C’est extrêmement long et des gens ont estimé que cette amplitude ne leur permet pas d’être efficace. 70,38 ont trouvé qu’il est opportun de procéder à un changement des horaires de travail. Mais lorsque nous avons encore fouillé, 71,25% nous ont dit, si on peut travailler de 7h30 à 16h30 avec une heure de pause, c’est bon. On a donc travaillé sur ce postulat pour voir quelle proposition faire au gouvernement.
Démarrer le travail à 7h30 suppose qu’on doit changer nos habitudes. Il faut donc être au bureau à 7h30 au lieu de 8h. Cela nous amène à avoir des coûts, puisqu’on change notre habitude. Mais nous avons été confrontés à un problème. Si je dois être au bureau à 7h30 et mon enfant est à la maternelle, vous convenez avec moi que je ne peux déposer un enfant de 3 ans seul à l’école à 7h pour être au bureau à 7h30. Si on veut la performance, c’est qu’on doit lutter contre le retard. Mais combien de personnes peuvent accepter déposer un enfant de 3 ans à l’école à 7h ? C’est un paramètre qu’on a beaucoup étudié. On s’est rendu compte qu’il y a même des zones où les gens sont obligés de quitter la maison à 6 h pour être au bureau à 8h. Si on leur demande d’être au bureau à 7h30, c’est qu’ils sont obligés de quitter la maison à 5h ou 5h30. Il se pose alors un problème de sécurité. Pour plusieurs de ces raisons, il vaut mieux garder les 8h de démarrage. L’autre chose, c’est que le Bénin est le seul pays au monde où on se repose pendant 2h30.

1 h30 de pause. Pensez-vous que c’est suffisant pour recharger les batteries ?
Lorsque vous vous reposez pour 2h30, plusieurs observations ont été faites. Quand on réduit une heure de pause, c’est 0,57% de taux de croissance économique gagnée pour le pays. C’est extrêmement important. C’est près de 29 milliards de FCFA en termes d’eau, d’électricité et même de santé du personnel. Quand l’amplitude est longue, l’agent de l’Etat a un problème de sécurité santé. Quand il va se soigner, l’Etat lui fait une prise en charge. L’Etat débourse de l’argent. Sur son pauvre salaire, l’agent lui-même débourse et dépense de l’argent. Les études nous ont montré qu’en se reposant pendant une heure, on permet de sauver un certain nombre de problèmes chez l’agent. Il devient donc plus efficace pour travailler le lendemain. A ce niveau, l’Etat gagne et l’agent de l’Etat gagne. Deuxièmement, lorsque l’administration publique est au repos de 12h30 à 15h, les organismes internationaux tels que l’Union européenne, le Pnud démarre à 14h. Quand ils ont besoin de nous entre 14h et 15h, nous ne sommes pas là. Ces organismes internationaux finissent à 17h. Quand ils finissent et que nous avons besoin d’eux, ils ne sont pas là. Où est donc le développement ? Pareil avec les pays de la sous-régions. Nous avons travaillé sur 15 pays de la sous-région. On a constaté que le Bénin est le seul pays où on se repose pendant 2h30. Quand nos correspondants dans les autres pays ont besoin de nous, nous autres sommes à la pause. Ils ne nous trouvent pas. Mais quand, à partir de 17h, nous travaillons jusqu’à 18h30, les autres sont à la pause. Vous avez demandé si 1 h30 suffisent pour recharger les batteries. Les personnes interrogées, surtout dans les agglomérations, ont même voulu une heure ou 30 minutes de pause. Mais le Chef de l’Etat a eu la vigilance d’étudier la répartition des agents de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et de vérifier au niveau des ministères combien d’institutions de la République ont des infrastructures pour donner à manger rapidement aux agents de l’Etat. On s’est rendu compte qu’on en a pas assez. Même si on réduit la pause d’une heure, on ne pourra pas charger les batteries. C’est ainsi qu’on est allé à 1h30. Encore que vous avez des régions du Bénin où il est extrêmement impossible de trouver à acheter à manger. Si vous allez dans nos villages, c’est le travailleur qui fait parfois sa propre cuisine. A partir de ce moment, si vous lui donnez moins de 1h30, il ne pourra pas être à l’heure. En combinant tous ces facteurs, on s’est rendu compte que 1h30 de pause permettra de pouvoir se restaurer tranquillement, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Nous gagnons une heure d’horloge sur les heures de pause. Ce qui nous permet de sortir à 17h30.

Les écoles et les banques ferment à 17h. Pourquoi n’avoir pas tenu compte de ces paramètres pour fixer l’horaire de fin de travail à 17h ?
Nous avons beaucoup tenu compte de ces questions. Parce que quand les cabinets appelés à faire les études ont fini, le chef de l’Etat a mis en place un comité technique qui a étudié, nous avons pris en compte les horaires au niveau des banques et nous savons à quelle heure ces banques sortent de même que l’heure à laquelle les enfants sortent. Ecoutez lorsque votre enfant sort à 17h ou à 16h30 dans une école primaire et vous vous sortez à 18h30, qui cherche votre enfant ? Les enfants se baladent. Il y a des écoles ou les parents sont facturés pour la longue attente des enfants. Lorsque les enfants sortent à 16h30 ou à 17h, ça varie avec les écoles et le parent sort à 18h30 vous voyez l’enfant qui attend pour 1h30 son papa. Mais quand on réduit ça d’une heure, l’enfant attend à peine 30minutes. Les parents ne seront plus facturés, c’est un bien. Ils récupèrent plus tôt les enfants. Mais dans le domaine de l’éducation la question est très complexe contrairement à ce que pensent les gens, nous avons voulu modifier les horaires dans le secteur de l’éducation mais la question est très complexe. Pourquoi ? Les spécialistes nous ont dit que quand vous prenez les enfants de la maternelle, vu leurs tranches d’âge (0à 5 ans), il y a des heures pendant lesquelles ces enfants ne peuvent pas travailler. 1- ils ne peuvent pas travailler à 7h. Puisque vous n’allez pas réveiller votre enfant de 3 ans à 5h-6h pour venir le déposer à l’école ce n’est pas possible. On nous a dit qu’il y a des heures pour ces enfants qui ne sont pas réceptives, pareille pour les enfants du primaire. Quand on a regardé ça on a dit au secteur de l’éducation comme ils sont des spécialistes, qu’ils prennent le temps de s’organiser et de proposer au gouvernement des modifications si c’était nécessaire. Ce n’est pas qu’on a brûlé, on a travaillé sur ça. On s’est rendu compte que c’est un peu complexe ce domaine. Deuxième des choses, ils sont déjà à la rentrée. Ils ont déjà mis en place un planning donné. On ne peut plus bouleverser le programme.
Cas du secondaire, si vous êtes au Bénin, vous devez savoir que les groupes pédagogiques sont plus nombreux que les salles de classe de sorte que les collèges font même des rotations ce qu’on appelle des salles volantes. Dans ces conditions, vouloir encore réduire l’heure sans d’abord construire les écoles, c’est que les enfants ne feront pas les cours. On a voulu que le secteur de l’éducation lui-même s’organise. En ce qui concerne le supérieur, ils étaient dedans déjà. Quand vous allez à l’université à 17h, les bus personnels sortaient déjà, eux ils sortaient déjà à 17h. Compte tenu de la complexité de ce que les défenseurs de l’éducation nous ont dit, on a dit : écoutez, on vous laisse, vous vous organisez, vous pouvez vous rattraper. Pour le moment la décision prise ne concerne pas le secteur de l’éducation qui va s’organiser certainement. Parce que le jour où nous avons travaillé, il y avait tous les ministres de l’éducation, il y avait les centrales syndicales et de commun accord, on a décidé de laisser le secteur de l’éducation s’organiser. Alors si gouvernement et centrales syndicales se sont entendus sur quelque chose, pourquoi on va chercher à se renforcer ?

De quel mécanisme dispose l’administration pour démarrer la mise en œuvre effective de cette réforme le 1er janvier 2021 ?
Il faut dire que, dans la démarche, nous avons fait beaucoup de concertations. Nous avons travaillé avec les centrales syndicales, le patronat, les concernés et les parents des travailleurs. Et quand on a eu les résultats, le Chef de l’Etat nous a envoyés partager l’information et prendre en compte les réactions des uns et des autres. Ainsi, nous sommes allés à l’Assemblée nationale, au niveau des conférences administratives départementales, les secrétaires généraux des ministères et les centrales et confédérations syndicales. Primo, nous avons donc essayé de porter l’information aux gens pour qu’ils s’organisent. Secundo, pour bien réussir cette réforme, nous avons un certain nombre de mesures d’accompagnement qui vont permettre au gouvernement de régler par exemple la question des crèches, des infrastructures de restauration sur place, des cantines scolaires. Pour faire la réforme au niveau du secteur de l’éducation, il faut qu’il y ait de cantines pour que les enfants puissent manger sur place.

Beaucoup de travailleurs espéraient les journées continues. Pourquoi n’est-on pas allé à cette possibilité ?
Le Bénin a déjà fait les journées continues qui ont échoué. C’est pour cela qu’en 1984, malgré le régime révolutionnaire ou militaire, les gens n’ont pas pu réussir cette réforme, parce que les retards et les absences étaient criants. Quand on regarde les raisons du refus des journées continues lors de la révolution, nous nous sommes dit qu’on ne peut pas faire les journées continues. Deuxième élément de mécanisme à mettre en place, c’est que les contrôles vont se faire sur le contrôle de présence, surtout la reprise à 14 heures, les habitudes étant de reprendre à 15h. l’inspection générale des finances et toutes les autres inspections vont travailler de sorte à assurer la reprise effective à 14h. Si nous arrivons à relever ce défi, cette réforme aura été un succès.
Les causes n’ayant pas disparu, nous n’avons pas voulu continuer comme ça parce que les données recueillies ont montré que la journée continue n’est pas faisable dans beaucoup de domaines dans notre cas ; Je m’explique. Lorsque vous prenez Malanville, Materi, Kandi en Mars, vous ne pouvez pas rester au bureau à 14h pour faire cours. Ce n’est pas possible. Même à l’ombre, vous êtes à 38, 39 ou 40°C. Comment allez-vous faire cours dans une salle non climatisée ? Vous connaissez les états de nos écoles, de nos centres de santé. Ce ne sont pas les endroits où on peut travailler à 14h. Lorsque vous prenez les mêmes régions que je cite en décembre, janvier c’est l’harmattan. Vous ne pouvez pas vous lever avec vos enfants de 5 ans, 6 ans pour leur dire que vous allez les déposer à l’école. Nous avons étudié les zones lacustres. Les gens nous ont dit qu’en période de hautes eaux, il est impossible de prendre les barques à partir de 5h, 6h. Donc la réforme est très complexe et il va falloir qu’on essaie de trouver le juste milieu.

Il est également question des embouteillages, surtout à Abomey-Calavi, quelles sont les solutions que vous avez pu proposer ?
Si vous regardez les mesures d’accompagnement, nous avons encouragé l’étude à recommander que le gouvernement accélère la question du développement d’infrastructures routières, l’asphaltage a été cité comme une des mesures d’accompagnement pouvant permettre la réussite de cela ; prenons l’exemple de quelqu’un qui est à Akpakpa dodomè ou quelque part par là ou même déjà sur la voie de Ouidah, si le Mr rentre à la maison à 12h30 min en saison de pluie, et qu’il pleut, il accuserait de retard si l’asphaltage n’avait pas pris par ces zones-là. Regardez les causes de l’absentéisme et du retard si vous cherchez, vous verrez que certaines personnes sont en retard pas parce qu’elles n’ont pas quitté leur maison très tôt mais parce qu’elles traversent les eaux sales. Prenons aussi l’exemple d’un enseignant qui est à Tanguiéta qui, pour une raison ou une autre, doit rentrer à la maison, et repartir au travail si la voie n’est pas bonne il pourrait être en retard ; on a encouragé le gouvernement à continuer par développer les infrastructures routières pas seulement sur les grandes routes mais aussi les routes qui nous raccordent à nos villages. L’asphaltage doit s’étendre même au-delà des sites du projet

Vous avez décidé de mettre à exécution ces réformes déjà dès janvier, pourquoi pas maintenant ? Est-ce que vous voulez préparer les travailleurs à s’y adapter ?
Si on avait dit aujourd’hui, je ne serai pas en train de vous expliquer. Si on est là en train d’échanger sur la question, c’est parce que la mise en œuvre des horaires requiert une préparation non seulement mentale mais des dispositions à prendre. Quelqu’un qui savait qu’il avait possibilité de quitter chez lui, de repartir peut-être sur 20km manger et revenir sachant qu’aujourd’hui il ne peut pas faire les 20km pour aller manger et revenir, va devoir prendre des dispositions pour manger soit à une distance moindre. Donc cela lui permet de se préparer mais on ne peut pas venir comme ça leur dire, demain vous commencez sans que les gens ne se préparent. Ça va être du désordre, le gouvernement étant un gouvernement responsable assez organisé a d’abord dit d’aller en discuter. En réalité avant même que le gouvernement ne prenne la décision, tout le monde est déjà pratiquement informé de ce que le gouvernement veut faire. On attendait juste pour savoir quel est le dernier choix à opérer. Le choix étant fait, les gens ont deux semaines voire trois pour se préparer mentalement, psychologiquement ; s’apprêter pour reprendre à 14h donc, c’était pour ça que le gouvernement est allé jusqu’au 1er janvier.

On sait qu’également dans la mise en œuvre d’une réforme, il y a toujours des bâillements. Mais comment est-ce que vous comptez prendre cette réforme pour ne pas heurter les sensibilités ?
Nous en avons déjà tenu compte dans la démarche que nous avons mise qui est une démarche très participative faite d’enquête, de sondage d’opinion faite de sensibilisation, de retour de l’information, des données traitées. ¨Parce que, quand on a voulu faire la démarche, on est allé questionner les gens, on a fait le point, on est venu leurs présenter les résultats des études. On a montré l’option pratiquement retenue et on est allé sensibiliser avant de dire au gouvernement voilà ce qui est sortie des conversations et il a pris sa décision. Ensuite on a donné deux semaines au cours desquelles nous allons continuer à informer les gens, les sensibiliser, discuter avec eux, pour qu’ils s’apprêtent. Nous pensons qu’après cela, il va falloir mettre en place maintenant des mécanismes de surveillance de la reprise régulière pour assurer la performance que nous cherchons.

Alors l’autre chose aussi, vous avez parlez tout à l’heure des journées continues qui n’ont pas eu lieu dans l’administration publique mais on a constaté que dans certaines écoles privées la journée continue se fait ?
Si ce ne sont pas des universités, c’est une pratique illégale parce que les ministères notamment le ministère des enseignements maternel et primaire a sorti une circulaire qui interdit cela. Les spécialistes de l’éducation, nos enseignants chevronnés, les techniciens nous ont dit à telle ou telle heure ce n’est pas pratique. Les gens forcent pour pouvoir faire plusieurs écoles et pouvoir gagner. Est-ce que nous allons tenir compte des gains que des gens cherchent pour faire la norme. La norme, le ministre de l’enseignement primaire à dit des heures auxquelles il faut travailler. Conformons-nous à ces heures parce que c’est des techniciens, ce sont des inspecteurs chevronnés qui connaissent la psychologie des enfants, qui connaissent à quel moment on est réceptif. Si des écoles ne respectent pas les consignes, moi je ne vais pas tabler sur ceux qui ne respectent pas la loi pour conseiller un gouvernement.

Un mot pour conclure cet entretien
Il faut remercier la clairvoyance du chef de l’Etat et de son gouvernement qui ont pris l’initiative d’une telle étude et qui nous a permis de savoir que le Bénin est le seul pays qui a une plage horaire de travail très large et qui participe à l’amélioration de la performance de l’administration. Alors un tel choix opéré est salutaire mais comme vous l’avez vu tout le long de l’entretien il est opportun que ; 1- le gouvernement puisse mettre en place des mesures d’accompagnement souhaitées par l’étude. 2- qu’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la réforme soit mis en place avec l’appui des inspections générales des services et emplois publics, des inspections générales des finances, en tout cas les corps du contrôle de l’administration troisièmes que les agents de l’Etat également qui ont souhaité à plus de 70% la réforme, montrent au gouvernement qu’effectivement, à plus de 70%, ils attendaient cette réforme. Si nous travaillons ensemble, nous pouvons toujours améliorer la performance de l’administration béninoise.



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