Mise en terre de plants chaque 1er juin : Un rituel qui se répète dans l’indifférence générale

2 juin 2023

Un 1er juin comme tous les autres. Le rituel de tous les ans s’est une nouvelle fois de plus répété cette année. Les hommes et la nature en parfaite harmonie ont pris rendez-vous. La pluie a encore précédé les manifestations officielles de mise en terre de plants. De milliers d’espèces végétales couvrent des hectares d’espaces sur plusieurs sites aménagés à l’occasion. Ce sont pour la plupart des sites de structures étatiques, des collectivités locales, etc. Ainsi, plus de 200 millions d’arbres ont poussé suite à cette action en 39 éditions. C’est l’une des actions concrètes qui permettent au Bénin d’accroitre sa politique de reboisement en vue de faire face aux enjeux environnementaux. Grâce à cette journée, plusieurs forêts fleurissent, des espaces verts sont aménagés pour le bien-être de tous. Mais ces efforts ne sont fournis que par les autorités qui à chaque expérience, arrivent uniquement à mobiliser le personnel administratif, politique, technique, les organismes publics et les associations autour de l’événement. Ces derniers s’y mettent soit par contrainte de fonction soit pour justifier un financement obtenu de partenaires.
Pendant ce temps, la grande masse observe, indifférente, le ballet de la mise en terre des plants. Les populations dans leur ensemble ne se sentent pas concernées par cette dynamique. Et pourtant, l’action est posée pour sauver la planète et par ricochet sauvegarder un environnement sain pour une meilleure qualité de vie. Alors que ça grouille de monde sur les différents sites pour planter des arbres, rien ne s’organise dans les quartiers ni dans les propriétés privées. Et même les autorités qui ont fait le geste utile officiel ne prennent pas le pari de faire cette mobilisation populaire. « On ne prend pas un jour pour planter d’arbres. Moi je l’ai fait au moment où j’ai acquis ma parcelle. J’y ai mis des arbres fruitiers pour la consommation. Vous allez voir deux manguiers et un colatier. Ce qu’ils font chaque année ne nous concerne pas », a fait savoir Patrice Atinssousi. Il y a au moins un plant dans chaque concession et chacun y va suivant son goût ou son besoin alimentaire. Ainsi, on retrouve généralement des arbres fruitiers et des plantes ornementales dans les propriétés privées. Ce sont les manguiers qui sont les plus répandues, viennent après les orangers, les citronniers, les colatiers, etc. Mais ces plantations d’arbres par les individus se font en dehors de toute politique des gouvernants. Les populations ne s’impliquent donc pas dans la célébration de la journée de l’arbre. Pour l’instant, la mobilisation générale autour de l’action laisse encore à désirer.
Ange M’poli M’TOAMA



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