Nominations des autorités décanales à l’Uac : Les enseignants du supérieur menacent

La rédaction 15 mars 2019

Les responsables syndicaux du supérieur ont initié hier une conférence de presse à l’Université d’Abomey-Calavi relative au décret 2018-441 du 20 septembre 2018 portant interdiction aux élections des responsables d’entités. Ils ont exprimé leur mécontentement et ont menacé de paralyser les activités pédagogiques à l’Uac. C’est l’amphithéâtre Flash qui a accueilli cet évènement.

« La réponse aux mauvaises gestions, ce n’est pas la suppression des élections, mais la sanction traduite par un système d’auto régulation ». C’est par ces propos qu’Esaïe Gnandomou, Secrétaire général du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snes) a ouvert la séance devant les professionnels des médias, ses collègues et collaborateurs de lutte. Suite à l’annulation de la procédure qui donnait la possibilité aux enseignants de choisir les autorités décanales dans les universités publiques du Bénin, les enseignants ont exprimé leur refus et ont estimé qu’ils sont privés du droit de vote. « On ne peut pas considérer l’université comme une propriété de l’Etat. Il doit y avoir une démocratie qui y règne. Ce sont des acteurs de la réforme mais néanmoins, c’est de nous qu’il s’agit, et nous avons été exclus », a fustigé Ckrysal Kenoukon, Secrétaire général adjoint du Snes. Rappelant l’historique des élections qui pour lui a été une décision datant des années 80, il demande humblement au gouvernement de ne pas oublier l’histoire et rassure ses collègues que ce décret ne passera pas. « Nous disons non à cette réforme. C’est une réforme qui ne traversera pas notre portail. Pas parce que nous sommes contre le président ou contre la réforme, mais parce que les procédures pour qu’il y ait réforme sont biaisées. Et quand les procédures sont biaisées, on ne peut qu’avoir une réforme biaisée », ajoute-il. Ainon Augustin qui a été invité, n’a pas non plus manqué aussi de démontrer de par ses connaissances et expériences les irrégularités liées à la prise de ce décret gouvernemental. « Pour les jours à venir, nous réservons assez de surprises au gouvernement », a confié le Sg Snes.
Emmanuel YABI (Stag)



Dans la même rubrique