Investir différemment dans la petite enfance, afin de préparer une nouvelle génération de citoyens dotés de capacités mentales et physiques adéquates, et ainsi, capables de contribuer de manière significative au développement économique et social du Bénin. Tel est le défi du gouvernement béninois qui a procédé au lancement du projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours, à travers le Forum national sur la nutrition. Cet évènement a connu la présence des ministres de la santé et des affaires sociales et celui de la coordination de l’action gouvernementale, des préfets, des maires, des partenaires techniques et financiers, des acteurs des Organisations de la société civile. Pour le Directeur de l’Agence nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (Anan), Alain Hinkati, cette nouvelle structure constitue le bras opérationnel du gouvernement dans ce domaine, agissant comme instrument de coordination et de suivi de la politique nationale d’alimentation et de nutrition, qui a pour but de faire de l’alimentation un pilier fondamental du développement humain au Bénin, en garantissant un accès équitable et durable à une alimentation saine et nutritive pour tous les citoyens. « Le forum marque l’aboutissement dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition au Bénin, sous l’égide de l’Anan et de la Direction générale des politiques de développement (Dgpd), d’un projet révolutionnaire à fort potentiel transformateur. Il s’agit du Projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours, dont la conception a bénéficié des orientations précieuses du Chef de l’Etat et des contributions des ministères sectoriels concernés. Nous tenons à saluer tout particulièrement l’implication du ministère de la santé… », a-t-il ajouté.
Les études ont révélé qu’un enfant sur trois au Benin est à risque d’avoir un développement physique et cérébral non optimal, ce qui affecte leurs capacités intellectuelles et scolaires et, plus tard, leur contribution à la société. Ces enfants peuvent souffrir de difficultés de mémoire, d’apprentissage, et plus tard, d’une faible productivité. A l’échelle d’un enfant et d’une famille, c’est dramatique. Ça l’est aussi à l’échelle d’un pays. Plusieurs études montrent en effet combien le retard de croissance chez les enfants impacte aussi le développement économique d’une nation, provoquant des pertes de trois à huit pour cent du Produit Intérieur Brut. Le rapport d’investissement sur la nutrition au Benin de 2022 indique que le Benin perd chaque année 393 milliards de FCFA dus à la malnutrition. La lutte contre la malnutrition rapporterait 4.200 FCFA pour 100 FCFA investis.
C’est pour cette raison que le ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a salué la vision du Chef de l’Etat de faire de la petite enfance, une étape cruciale du développement du Bénin. A l’en croire, environ 75% des femmes enceintes, 75% des femmes allaitantes et 360.000 enfants de zéro à deux ans vont bénéficier de ce projet.
A ce titre, le représentant de l’Unicef Bénin, Ousmane Niang, Chef de file des partenaires techniques et financiers a pour sa part, salué le leadership du gouvernement dans la coordination des actions entre partenaires, en renforçant notamment les cadres institutionnels et en rassemblant les secteurs public et privé autour de stratégies nutritionnelles communes pour rendre plus efficaces les initiatives de lutte contre la malnutrition au Bénin.
- 29 novembre 2024
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