Occupations des lits majeurs du fleuve Niger : Prof. Vissin : « il faut taper du poing sur la table et sanctionner… »

Fulbert ADJIMEHOSSOU 23 septembre 2020

Malanville et Karimama subissent depuis quelques semaines la furie des eaux du fleuve Niger. Les dégâts liés à ce phénomène cyclique peuvent être réduits, pense le Professeur Expédit VISSIN, Hydro climatologue à l’Université d’Abomey-Calavi. Il est intervenu ce mardi sur la télévision nationale. « Les mesures à prendre, c’est d’essayer d’anticiper pour faire face aux affres des inondations. Surtout que des gens s’installent aux abords du lit majeur. Il va falloir que l’État appuie les communes de Karimama et Malanville dans cette lutte », a-t-il martelé. Le chercheur s’offusque contre l’occupation anarchique et appelle les mairies de ces communes à y mettre fin pour inscrire la lutte dans la durée. « Gérer les urgences ne sauvegarde ni l’Homme ni l’Environnement durable. Il faut avoir le courage de le dire aujourd’hui à la population qui, à des moments donnés, s’installe de façon anarchique. Il faut taper du poing sur la table et commencer par sanctionner. La prévention des risques est mieux que la gestion des catastrophes », insiste-t-il. Une chose est sûre, le fleuve a perdu sa capacité de rétention d’eau du fait du comblement et de l’envasement. Il va falloir que les mesures hardies soient prises, lance Expédit VISSIN au maire de Malanville : « C’est vrai que vous n’avez pas tous les moyens, mais soyez courageux. Commencez par prendre les mesures qu’il faut. Ne ménagez pas les populations qui ne respectent pas l’environnement. Après la sensibilisation, passez aux autres mesures coercitives ».



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